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Le deux poids deux mesures qui prévaut en toute circonstance en Occident


Publié par Jean-Pierre | 5 Mar 2022 | Russie | 0 |
Le deux poids deux mesures qui prévaut en toute circonstance en Occident
Par Ahmed Amri

Le deux poids deux mesures qui prévaut en toute circonstance en Occident, la géométrie variable constamment adoptée pour traiter des questions brûlantes de l’actualité, le paradoxysme qui marque au quotidien le discours politique dominant, l’hypocrisie, le mensonge et le bourrage de crâne orchestrés par les médias mainstream et relayés par le camp antirusse sur les réseaux sociaux, tout cela réuni voudrait nous persuader que la Russie qui a sauvé hier l’Europe du nazisme est aujourd’hui nazie. Et que Poutine, le fils d’un couple de rescapés de l’opération Barbarossa déclenchée contre l’URSS par le IIIe Reich en 1941, est, de nos jours, un nouvel Hitler qui menace sérieusement le Vieux continent.

Poutine serait donc du même bord que la tristement célèbre Schutzstaffel allemande connue par son sigle SS, ou de sa sœur italienne les Chemises noires (Camicie nere)*, l’une et l’autre de nos jours ressuscitées à travers ces régiments ukrainiens qui réhabilitent, au clair du jour et avec la bénédiction et le soutien inconditionnel de l’Occident, l’idéologie fasciste et ses signes ostentatoires d’autrefois, emblèmes partout abhorrés que ce même Occident ne cesse de stigmatiser et conjurer chez lui (mais on n’en est pas à un paradoxe près): des casques frappés du symbole SS et le Wolfsangel, la belle Croix gammée hitlérienne remise à la forme et au goût du jour.

Poutine serait donc du même bord que les ultranationalistes ukrainiens, héritiers de Stephan Bandera, de sa milice OUN et de ses branches ukrainiennes collaborant avec la Gestapo (krainische Hilfspolizei, le Sonderdienst, la Kripo, l’Einsatzkommando…) qui ont exterminé près d’un quart de million de juifs en Ukraine dans les années 1940. Que ces tristes héritiers aient pris le pouvoir à Kiev en 2014 grâce à la main tendue des néoconservateurs américains et de la CIA, cela n’aurait rien de choquant même pour ceux qui se targuent de leurs idées progressistes ou du sang maudit par Hitler ! A preuve, ni le socialiste François Hollande ni le sioniste BHL ne s’étaient embarrassés de poser côte à côte pour des photos souvenirs avec ces fascistes devenus, du jour au lendemain, icônes du Maïdan à Kiev et des grands médias de masse en Occident. Et puis récemment, ces mêmes graines de la peste noire, nonobstant l’idéal aryen qui bouillonne dans leur sang et suinte, éclatant, de leurs discours, demandent à Israël une assistance militaire ! Et dans le même ordre des paradoxysmes, Israël qui a fait de l’antisémitisme un Hocus Pocus lui permettant de tenir en otage la conscience de l’Occident (encagée dans le complexe de la culpabilité historique), ne s’embarrasse pas non plus de tendre la main aux héritiers des artisans de l’Holocauste qu’il fustige partout ailleurs.

Poutine, le nouvel Hitler des temps modernes, serait donc du même bord que ceux qui, à cor et à cri, comme Biletsky (député ukrainien jusqu’en 2019), nous disent que l’objectif national de l’Ukraine est de « mener les races blanches du monde dans une croisade finale contre les Untermenschen [races inférieures] dirigés par des sémites ». Du même bord que ceux qui ont honoré le « Livre de Vles » (faux manuscrit devenu le Mein Kampf des ultranationalistes ukrainiens) en en faisant, depuis 1990, une référence incontournable de l’éducation nationale ukrainienne. Parce que ce livre impute aux Slaves une souche aryenne, avec son corollaire tant stigmatisé en Occident : l’antisémitisme.Poutine, le nouvel Hitler des temps modernes, serait donc du même bord que l’Azov, la version nazie du Ku Klux Klan et de Daech, que Facebook a banni de ses pages en 2019, parce que jugé « néonazi », mais auquel ce même Facebook a rouvert sa plateforme depuis le 24 février dernier, parce que, russophobe et se battant contre le nouvel Hitler des temps modernes, le néonazi Azov et ses Azovian méritent désormais l’absolution.

Poutine nouvel Hitler ?A supposer que celui qui voudrait dénazifier l’Ukraine soit lui-même nazi, à supposer que ce paradoxe soit sortable, pourquoi cette tempête dans un verre d’eau? Si Poutine et les enfants chouchoutés d’Hitler à Kiev sont du même bord, serait-il sensé d’en vouloir au nouvel Hitler de mettre le cap sur son bercail pour y réintégrer les siens ?

* Azov en ukrainien signifie « noir » et Azovian « hommes noirs ».

Source : ITRI
https://tunisitri.wordpress.com/…

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