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Irak : Pléthore de personnalités kurdes candidates à la présidentielle


France-Irak Actualité : actualités sur l’Irak, le Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique

Analyses, informations et revue de presse sur la situation en Irak, au Proche-Orient, du Golfe à l’Atlantique. Traduction d’articles parus dans la presse arabe ou anglo-saxonne, enquêtes et informations exclusives.

Publié par Gilles Munier sur 26 Septembre 2018, 09:37am

Catégories : #Irak, #Bagdad, #Iran, #Etats-Unis

Fuad Hussein, prochain président de la République d’Irak? (ici au côté de Massoud Barzani)

Par Gilles Munier/

En Irak, bien que ce ne soit pas stipulé dans la Constitution, le président de la République doit être kurde, qu’importe sa confession. C’est une tradition instaurée par Paul Bremer – gouverneur de l’occupation – conseillé entre autres par Brett McGurk qui, à ses côtés, faisait ses premières armes dans le pays.

Ils sont donc huit pour l’instant à briguer le poste, mais seuls deux ont des chances de l’emporter:

-Fuad Hussein, kurde feyli (chiite), né en 1946 à Khanaqin, candidat du PDK (Parti démocratique de Kurdistan) de Massoud Barzani dont il a dirigé le Cabinet. Nouri al-Maliki et Hadi al-Amiri le soutiendrait également, attendant de Barzani un renvoi d’ascenseur lors de l’élection du Premier ministre.

-Barham Saleh, soutenu par l’UPK (Union patriotique du Kurdistan), le clan Talabani… et Brett McGurk, ce qui risque de ne pas lui porter chance.

Né en 1960 à Souleimaniya, Barham Saleh a été vice-Premier ministre pour la Sécurité nationale dans le gouvernement intérimaire nommé par les Américains en 2004, et Premier ministre de la Région autonome du Kurdistan (2009/2012). Le 26 août dernier, sur son compte Twitter, il a rendu une vibrant hommage au sénateur John McCain.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les relations de Barham Saleh avec Massoud Barzani ne sont pas excellentes.

En caricaturant un peu, on peut dire que les Américains font campagne pour le candidat de l’UPK, organisation réputée proche de l’Iran… et l’Iran pour celui du PDK dont l’indépendantisme et les relations pro-occidentales sont connues !

Les autres candidats ne sont là que pour se mettre en valeur, monnayer les voix qui se porteraient sur leur nom en cas de second tour, voir se retirer d’ici le scrutin au profit d’un autre.

Parmi eux, Omar Barzanji, né en 1960 à Kirkouk, actuel ambassadeur au Vatican, se présente en candidat indépendant. Il espère tirer son épingle du jeu si aucun des favoris n’obtient les 2/3 des voix des députés pour être élu.

Moqtada al-Sadr, qui sponsorise la Coalition pour la Réforme et le développement (CRD) regroupant son bloc Sairoun, allié à Nasr (Al-Abadi), Hikma (Ammar al-Hakim), Wataniya (Iyad Allaoui), quelques personnalités sunnites et le Front Turkmène, a averti qu’il présentera son propre candidat à l’élection présidentielle si les Kurdes ne parviennent pas à s’entendre entre eux.

Résultat des courses : mardi 2 octobre, si la date du scrutin est maintenue.

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