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Le Brésil refuse les sanctions contre la Syrie et réaffirme le principe de sa souveraineté


Par Louis Denghien, le 7 février 2012
Un des grands « émergents » de la planète, le Brésil fait partie des BRICS, ce regroupement, diplomatique autant qu’économique, de grandes nations – Russie, Chine, Inde – refusant l’unilatéralisme – et l’impérialisme – américains. Naguère encore membre non permanent du Conseil de sécurité, le pays s’est toujours signalé, depuis le début de la crise, comme un ami de la Syrie « telle qu’elle est« . En juin 2011, il avait refusé, malgré les pressantes sollicitations de la France, notamment, de soutenir u précédent projet de résolution anti-syrien à l’ONU. Et le 3 février, à la veille donc du vote « décisif » au Conseil de sécurité, il a réaffirmé de façon très claire sa position en faveur de la non ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. Dans une déclaration, le ministère brésilien des Affaires étrangères a donc rappelé que la solution de la crise revenait aux Syriens eux-mêmes et que le Brésil rejetterait les appels de la diplomatie européenne en faveur de nouvelles sanctions économiques contre ce pays, Brasilia considérant que la sortie de crise en Syrie passait par des négociations internes et non des pressions extérieures.

Cette prise de position du Brésil intervenait – sans doute pas tout à fait un hasard du calendrier diplomatique – au moment où le chef de la diplomatie européenne, justement, l’anglaise Catherine Ashton, entamait, lundi 6 février, une visite de 48 heures au Brésil. Avec, justement, l’ambition de faire adopter à Brasilia une attitude plus ferme à l’égard du pays de Bachar al-Assad. Eh bien, ça se présente mal ! Le vent diplomatique et géopolitique a-t-il décidément tourné pour les ingérents, en quelques jours ?

Nous rendions compte hier (voir notre article « L’Amérique latine pas sur la même longueur d’ondes que l’Amérique tout court », mis en ligne le 6 février) que la partie « bolivariste » de l’Amérique latine avait pris fait et cause pour la Syrie. Le Brésil complète heureusement le tableau. Rappelons que 12 millions environ des 192 millions de Brésiliens sont d’origine arabe, et qu’une majorité d’entre eux est d’origine syro-libanaise. Et qu’à l’été 2010 la visite au président Lula de Bachar al-Assad avait illustré l’excellence des relations bilatérales, pas remise en cause par la tempêté médiatique et diplomatique qui s’est levée l’année suivante.

A part tout ça, bien sûr, le régime de Bachar al-Assad est, comme dirait le journaliste français (très) moyen, « de plus en plus isolé » !

Tunisie: l’opposition critique la décision d’expulser l’ambassadeur syrien

Plusieurs partis d’opposition tunisiens ont vivement critiqué la décision des autorités d’expulser l’ambassadeur syrien, jugée « précipitée » et rompant avec la prudence habituelle de la diplomatie tunisienne.

L’un des principaux partis d’opposition, le Parti démocrate progressiste (PDP) s’est étonné dans un communiqué de « ce pas inhabituel aux traditions de la diplomatie tunisienne ».

Il a invité le pouvoir exécutif « à consulter toutes les forces nationales avant de prendre des décisions pouvant compromettre, de par leur importance, l’avenir des relations arabes et internationales avec les autres pays ».

Tout en soulignant « son soutien inconditionnel au peuple syrien », le parti de gauche Ettajdid a fustigé pour sa part une décision « précipitée » et « irréfléchie », estimant qu’elle ôtait « tout marge de manoeuvre nécessaire pour résoudre le problème syrien sans intervention militaire ».

« Décision hâtive et première dangereuse dans l’histoire de la diplomatie tunisienne », a dénoncé le Parti national tunisien, rassemblant des formations centristes.

Les partis d’opposition se sont également inquiétés des répercussions éventuelles d’une telle décision sur les Tunisiens installés en Syrie.

La décision d’expulser l’ambassadeur « tranche net avec les constantes de la diplomatie tunisienne, plutôt réservée, médiane et modérée », soulignait lundi
un éditorial dans le quotidien La Presse.

La présidence tunisienne a annoncé samedi avoir entamé les procédures « en vue d’expulser l’ambassadeur de Syrie ». Cette décision d’expulsion est « définitive et sans retour », a martelé lundi le porte-parole du gouvernement Samir Dilou lors d’un point de presse.

La veille, le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali avait appelé tous les pays à expulser les ambassadeurs de Syrie pour protester contre la soi-disant « répression
menée par le régime syrien ».

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=49149&frid=21&seccatid=51&cid=21&fromval=1

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