Le désistement politique de Cheikh Hamad : une décision américaine
juin 14, 2013
Selon des sources diplomatiques citées par le quotidien libanais as Safir, la décision de l’émir du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa AlThani de quitter le pouvoir n’a rien d’une décision personnelle liée à la détérioration de sa santé.
Les sources ont indiqué que la décision est en tout et pour tout américaine par excellence, indiquant qu’un haut fonctionnaire de la CIA a informé cheikh Hamad de la décision.
Toujours selon les sources, la décision a été discutée à la Maison Blanche et a été prise sur la base d’une enquête sur les activités de Cheikh Hamad et de son ministre des Affaires étrangères.
Selon cette enquête, les agissements des deux hommes ont dépassé dans de nombreux cas les limites prédéterminées par Washington, concernent aussi bien la situation en Syrie que le soutien apporté par l’émir du Qatar à certaines organisations islamiques que le renseignement américain soupçonne d’entretenir un lien direct avec Doha.
Dans le texte de la décision américaine transmise par une délégation américaine militaire à Cheikh Hamad, il est écrit : « vous avez le choix entre deux options: soit on confisque votre argent partout à travers le monde, ou vous quittez votre poste et vous le transférez à l’un de vos enfants que nous désignerons »..
Et quand il a essayé de convaincre la délégation de réexaminer la question, le délégué spécial a répondu: « Je ne suis pas venu pour négocier avec vous, mais pour vous faire part de notre décision ».
Toujours selon les sources propres à as Safir, le message américain souligne que
«toute décision dans les différentes affaires de Qatar doit être prise à Washington».
As Safir rappelle qu’il a publié le 11 Juin la décision de transition de la gouvernance au Qatar et qui entrera en vigueur à la fin du mois de Juin et se terminera la première semaine du mois d’Août, transition à travers laquelle l’émir Hamad ben Khalifa doit transférer le pouvoir au prince héritier Tamim.
Des diplomates arabes et occidentaux à Doha et d’autres pays ont assuré que le processus de transition sera supervisé par de nombreux pays occidentaux et arabes.
Selon l’agence Reuters, deux scénarios sont mis en évidence.
Le premier consiste à nommer le prince Tamim au poste de Premier ministre,
et le second à désigner le vice-ministre actuel Ahmed Mahmoud comme premier ministre à la place decheikh Hamad ben Jassim .
Il convient de noter que le Prince Tamim (31 ans) est le deuxième fils du prince Hamad, issu d’un second mariage avec Mozah Bent alMasnad.
Il est considéré comme proche des extrémistes islamistes. Il s’est imposé sur la scène politique qatarie à travers deux dossiers : la défense et l’armement.
Source: Journaux
13-06-2013 – 15:35 Dernière mise à jour 13-06-2013 – 15:56 | 835 vus
Soupçons autour des personnels diplomatiques américains
L’équipe du site
Des personnels diplomatiques des ambassades américaines au Liban et ailleurs sont soupçonnés d’agressions sexuelles et morales.
C’est la chaine de télévision américaine CBS News qui a révélé ces faits, en se basant sur des fuites de notes du Département d’Etat pour les affaires étrangères. Ces dernières se rapportent à une enquête effectuée par l’Inspecteur général des Affaires étrangères qui a répertorié huit accusations, dont :
Des agressions sexuelles commis par des responsables sécuritaires officiels contre des employés locaux parmi les gardiens de l’ambassade américaine à Beyrouth.
L’exercice de la prostitution par certains membres de l’équipe de l’ancienne secrétaire d’Etat Hillary Clinton durant leurs voyages officiels. Dans le rapport de l’enquête, ce problème est qualifié « d’endémique ».
Participation à un réseau clandestin pour le trafic de stupéfiants par des éléments des services de sécurité de l’ambassade américaine à Bagdad.
Il est également question dans les notes d’une enquête sur un ambassadeur américain occupant un poste diplomatique sensible et accusé de gérer un réseau de prostitution dans l’un des parcs publics a proximité du bâtiment de l’ambassade en 2011.
Des ordres ont été donnés pour l’interrompre.
Quoique le rapport n’ait identifié aucune des accusés, l’ambassadeur américain en Belgique, Howard Gutman a trouvé bon d’exprimer son mécontentement des conclusions de l’enquête, signalant qu’il vit à proximité d’un beau parc, «sans jamais s’être livré à une activité incorrecte ».
Un porte-parole du Bureau de l’inspecteur général du Département d’Etat a déclaré que toutes les allégations ont fait l’objet d’investigations et d’anciens fonctionnaires ayant une expérience dans l’application de la loi ont été embauchés pour aider à l’enquête.
Pour sa part, la Maison Blanche a tenu à préciser par la voix de son porte-parole Jay Carney que le président ne tolérait aucune erreur commis par les employés du gouvernement. Alors que le porte-parole de l’inspecteur général a assuré que le personnel reconnu coupable d’avoir enfreint les règles internes serait soumis à des mesures disciplinaires administratives.
LEMONDE.FR | 25.04.06 | 15h18 • Mis à jour le 03.05.06 | 23h50