Le féroce aigle de tête fourchue!
octobre 29, 2012
Les capitalistes des États-Unis, qui se sentent «élus», par un Dieu, qu’ils ont créé à leur image et ressemblance, ..
…considèrent qu’ils doivent dévorer le reste de monde. C’est un establishment unique, un oiseau rapace à deux têtes. Leurs divergences internes se bornent à savoir si la planète doit être mangée en mi-crue ou lentement bouillie et avec l’assaisonnement collant de la rhétorique démocratique. Nous, les participants au festin mais en qualité d’aliments potentiels, n’avons pas beaucoup de motifs pour d’opter pour une des deux méthodes ni pour leurs cuisiniers cannibales …
Par exemple, le Prix Nobel de la Paix, Barack Obama – qui partage ce Prix avec d’autres bijoux, comme Theodore Roosevelt (celui de la guerre de Cuba et des Philippines), Chamberlain (celui de Munich), Kissinger (celui du coup de Etat à Pinochet parmi tant de méfaits), Begin, Rabin et Shimon Peres (assassins de palestiniens), et l’Union Européenne, (participante à la destruction de la Yougoslavie et aux massacres en Libye) – continue de bombarder quotidiennement des cibles civiles au Pakistan et en Afghanistan sans que ne bouge même un cheveux. Pour sa part le gouverneur Mitt Romney, petit-fils d’un mormon émigré au Mexique avec toutes ses femmes à cause de la persécution religieuse, propose sans gêne une politique de rejet plus active des immigrants, un fondamentalisme religieux de croisé et une politique internationale encore plus agressive.
Les deux ailes du capitalisme étasunien coïncident totalement sur la partie stratégique bien qu’elles aient des différences tactiques. Celle du Parti Démocrate, qui défend le grand capital financier mais essaie, en même temps, de maintenir grâce à quelques allocations le marché interne, s’affronte à l’autre, celle du Parti Républicainqui nie jusqu’à l’évolution des espèces bien qu’elle soit darwiniste sur le social mais les deux défendent à mort le système capitaliste et l’impérialisme étasunien, son fer de lance.
C’est pourquoi dans le débat (pour le nommer ainsi) entre les candidats des deux partis, les deux ont seulement parlé « de la classe moyenne » (euphémisme avec celui qu’ils se réfèrent à un système qu’ils supposent qu’il soit seulement composé de chats gris où les chats obscurs d’égout – les travailleurs – ne s’opposeraient même pas en rêves aux chats blancs et fins d’angora – les grands capitalistes). C’est pourquoi ils n’ont pas parlé, non plus, de comment en finir avec le chômage, ils n’ont pas dit ce qui pourrait être fait pour les prisons remplies presque exclusivement de noirs et, dans une proportion moindre, de Latinos, ils n’ont dit mot sur les contenus réactionnaires de l’éducation, ni sur l’alimentation, dans un pays d’obèses et de diabétiques à cause d’une mauvaise nutrition et d’un niveau de culture limité, ni sur la vente libre d’armes de guerre et le commerce de la drogue le plus vastes du monde, historiquement financé par la CIA, comme en Asie, en Sicile, lors de la guerre au Nicaragua. Aucun d’eux n’a non plus mentionné les centaines de milliers de morts provoqués par les guerres impérialistes, comme celles de l’Irak, de la Yougoslavie, de l’Afghanistan. Aucun de deux ne s’est référé à la crise mondiale provoquée par le système capitaliste, mais que paient des centaines de millions de travailleurs, ni aux banques et aux grandes entreprises qui se sont fait soutenir avec l’argent des contribuables, ni ils ont offert de plan pour alléger le chômage et la pauvreté qui affectent gravement des millions de citoyens aux États-Unis.
A l’ échelle mondiale n’ont pas manqué les âmes candides qui, quand Obama fut choisi, ont cru qu’il diminuerait le racisme et que les États-Unis seraient plus démocratiques au niveau interne et qu’ils se retireraient de leurs aventures externes, où ils ont été battu. Ils sont oubliés que le Gouvernement des États-Unis, ainsi que les deux partis qui se relaient à la Maison Blanche et pour contrôler le Parlement, sont dirigés par de grands groupes capitalistes ayant des intérêts à l’échelle mondiale et qui partagent la même vision et mission impérialiste. En effet, le prix Nobel de la Paix Theodore Roosevelt a envahi le Maroc ou Cuba quand il en a eu l’envie, tandis que son descendant, le «Démocrate», Franklin Delanoë Roosevelt, a permis que les japonais coulent la flotte du Pacifique à Pearl Harbour pour obliger les citoyens à participer à une guerre mondiale dont il espérait tirer un profit impérialiste et avec laquelle il espérait transformer son pays en première puissance économique mondiale grâce à une «pax américana» obtenu avec des morts européens et asiatiques et aussi le «Démocrate», Harry Truman, a balayé sans hésiter par des bombes nucléaires toute la population d’Hiroshima et Nagasaki et a établi ainsi les bases de l’«Ordre» de l’après-guerre que nous connaissons et dont nous souffrons.
Nous , les victimes de l’aigle à deux têtes avons, par conséquent, non seulement intérêt d’éviter les illusions stupides de certains sur Obama ou l’espoir de ce qu’aux élections des Etats-Unis triomphe un supposé moindre mal parce que, si le président est réélu, la situation économico-sociale et les efforts pour soutenir le régime capitaliste en crise pourraient le mener à recourir aux méthodes extrêmes que son adversaire propose et, vice-versa, si celui-ci gagnait, il devrait prendre en compte ce qu’il se passera dans la société des Etats-Unis et, par conséquent, partiellement modifier sa politique.
Les élections en Yanquiland sont en réalité encore une preuve que la concentration de la richesse a éliminé les bases même de la démocratie formelle dans le monde et surtout dans un pays où depuis plus d’un siècle il n’y a pas de gauche anticapitaliste importante. Par conséquent, il est fondamental d’essayer d’aider par tous les moyens les travailleurs et les opprimés des États-Unis pour qu’ils en finissent avec leurs illusions sur le capitalisme et assument une position politique indépendante en donnant une forme politique au rejet des indignés et de toutes les victimes du système. Notre lutte contre les magnats de Wall Street, n’est pas seulement fondamentale, pour notre libération, mais elle est aussi indispensable, pour cette tâche, qui pourrait changer le rapport de forces social, dans le monde.
Traduit de de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi.