le temps est venu d’un dialogue intensif et de nouvelles solutions pour éviter le chantage nucléaire.
août 12, 2022
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Ziouganov : le temps est venu d’un dialogue intensif et de nouvelles solutions pour éviter le chantage nucléaire.
admin531911 août 2022Textes fondamentaux
Un texte d’un très haut niveau que chacun doit lire parce qu’il met l’accent sur ce qui menace l’humanité et qui s’avère être la folie des dirigeants ukrainiens prêts à irradier leur peuple, un continent l’humanité pour entrainer dans la guerre lancée par procuration par les USA, l’OTAN et qui a toute chance de se retourner tel un boomerang vers eux. Il faut imposer des négociations et en finir avec le chantage nucléaire dit le dirigeant du parti communiste et cela passe par le fait d’écarter et de battre ceux qui ont recouru à cette issue et qui aujourd’hui sont prêts à renouveler ce crime. On annonce par ailleurs que la Russie a raccordé la centrale de Zaporozhye à la Crimée pour en maîtriser le fonctionnement, cette centrale est une des quatre plus puissantes au monde et comme le souligne Ziouganov, le président russe ne veut pas jouer avec ça et met tout en œuvre pour empêcher la catastrophe y compris les contacts directs avec les USA pour qu’ils tiennent leur Etat-voyou et ses orientations fascistes irresponsables qui ne se cache même plus des attaques contre la centrale. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/212470.html
Le 9 août, le président du Comité central du KPRF, chef du groupe communiste à la Douma d’État, Guennadi Ziouganov, s’est adressé aux journalistes.
– Notre site web du Parti communiste de la Fédération de Russie et le journal Pravda publient un rapport sur le travail de notre groupe parlementaire au cours de l’année écoulée. Il y a également dix réponses aux questions clés que les électeurs de toutes les régions de Russie nous ont posées. Je voulais que vous lisiez ce rapport. En effet, son thème principal est “La voie du socialisme est la voie de l’avenir”.
Je le mentionne à dessein car aujourd’hui est le 77e anniversaire du jour où les Américains ont largué la bombe atomique sur Nagasaki. Ils ont tué plus de 70 000 personnes d’un seul coup. Puis des dizaines de milliers d’autres sont morts d’une maladie due aux radiations, une maladie que l’humanité n’avait tout simplement pas connue auparavant.
Deux mois plus tard, Piotr Leonidovitch Kapitsa, l’un de nos académiciens les plus talentueux, a officiellement écrit une lettre au gouvernement soviétique justifiant la nécessité de rattraper le retard afin d’assurer notre sécurité nucléaire et d’utiliser l’atome à des fins pacifiques.
Je dois dire que lorsque Albert Einstein, ce génie, a appris que les Américains avaient préparé un plan pour frapper cinquante villes soviétiques avec des bombes nucléaires, il a publié un article intitulé “Pourquoi le socialisme ?” Et dans cet article, il montre que le capitalisme mène inévitablement à des guerres et que tout doit être fait pour socialiser la vie sur la planète. Ce texte est paru en mai 1949.
À cette époque, nous avions fait tout ce que nous pouvions pour briser le monopole des États-Unis sur les armes nucléaires, car une demi-centaine de nos villes étaient déjà sous le feu nucléaire. Nous avons fait de notre mieux pour créer des industries de pointe et avons été les premiers à maîtriser l’atome pacifique sur la planète. En 1954, la première centrale nucléaire a été lancée à Obninsk, qui a fonctionné pendant près de cinquante ans sans accident.
Mais l’énergie nucléaire exige des technologies et des formations spéciales. Si vous allez dans une centrale nucléaire et que vous demandez à l’opérateur combien de temps il a été formé, il vous répondra : pour s’asseoir à cette console, il faut avoir au moins dix ans d’expérience.
Le premier accident nucléaire s’est produit en 1979 aux États-Unis, en Pennsylvanie. Puis il y a eu la catastrophe de Tchernobyl, qui a nécessité la mise en place de mesures d’urgence dans toutes les centrales nucléaires et une nouvelle formation.
Une autre catastrophe s’est produite à Fukushima au Japon. Elle a été causée par un tsunami provoqué par un tremblement de terre massif. Quatre réacteurs nucléaires ont été endommagés et le système de refroidissement a été mis hors tension. Le résultat a été la fusion des cœurs dans trois réacteurs. Les Japonais en subissent les conséquences depuis onze ans. Et les experts estiment qu’il faudra encore vingt-cinq à trente ans pour que la région touchée soit enfin sécurisée.
Je fais un récit détaillé de l’histoire des accidents, de la formation et de l’attitude de la grande science à leur égard, car dernièrement, les autorités de Kiev et leurs mécènes américains, fous d’irresponsabilité, ont commencé à pilonner la centrale nucléaire de la région de Zaporozhye, l’une des trois centrales les plus puissantes au monde. Elle compte six unités de puissance, construits en 1979 durant près de dix ans.
Dans ces conditions, je voudrais m’adresser au président, au gouvernement et à la communauté internationale : nous devons discuter de toute urgence de la situation autour de cette centrale nucléaire. Il semble que même la situation après la catastrophe de Tchernobyl n’ait pas convaincu les forcenés. Je rappelle qu’alors l’explosion a eu lieu à 111 kilomètres de Kiev. Et maintenant, les autorités de Kiev tentent d’organiser une provocation nucléaire dans une centrale quatre fois plus puissante que Tchernobyl.
Nous ne faisons donc pas que protester, nous demandons à l’AIEA et à l’ONU d’intervenir. Récemment, le secrétaire général des Nations unies a exprimé son inquiétude face à la situation, sans dire qui bombarde et pilonne l’usine. Mais si vous arrêtez le refroidissement des réacteurs nucléaires, il y aura une catastrophe plusieurs fois plus importante que celle de Tchernobyl.
Je le dis avec autant d’inquiétude parce qu’en tant qu’homme, citoyen et soldat, j’ai une légitimité à le faire. J’ai servi trois ans dans la reconnaissance militaire spéciale contre les armes atomiques, chimiques et bactériologiques. J’ai passé un an dans une combinaison en caoutchouc et avec un masque à gaz. J’ai transporté des sources de rayonnement de mes propres mains et vidé des sites contaminés, en m’exerçant aux techniques de nettoyage. Et je dois dire sans ambages que c’est un travail qui prend beaucoup de temps, qui est extrêmement difficile et extrêmement dangereux. Et si Tchernobyl n’a rien appris à certaines personnes, elles doivent revenir aux leçons que la vie nous a données à l’époque.
J’étais à l’hôpital de Moscou pour recevoir les premières personnes brûlées par l’explosion du réacteur. Ce sont les premiers que nous avons enterrés, parce qu’ils avaient reçu de terribles doses de radiation. L’un d’entre eux a demandé à ce qu’un poste de télévision soit installé dans sa chambre. Il aimait beaucoup le football et c’était la coupe du monde. On lui a donné une télévision, mais n’a pas pu fonctionner à cause des radiations émises par la victime.
À mon avis, il est maintenant très important de prendre des mesures politico-militaires pour contraindre à la paix ceux qui occupent le pouvoir à Kiev, poursuivant un massacre absolument insensé et ne comprenant pas qu’aucune nation n’acceptera de vivre sous la dictée de la CIA américaine, des Banderistes et des Nazis. Je ne suis donc pas du tout surpris par la décision historique de la Crimée de revenir dans leur patrie en Russie.
Mais lorsqu’ils sont revenus en 2014 à la suite du référendum, il y avait 30 000 soldats russes et à peu près le même nombre de soldats ukrainiens. Mais pas un seul canon ou une seule mitrailleuse n’a tiré. Au cours de cette période, les dirigeants russes et ukrainiens ont fait preuve d’une attitude responsable vis-à-vis du libre choix du peuple de Crimée.
Aujourd’hui cependant, je ne vois pas la même responsabilité de la part de Zelensky, qui joue essentiellement le rôle d’une marionnette sanguinaire aux mains de la CIA américaine. Je ne vois pas non plus la même responsabilité de la part des dirigeants européens.
L’Allemagne, qui a déclenché deux massacres mondiaux, n’a aucun droit moral de fournir des armes à un quelconque front. Quels que soient les slogans qu’elle utilise aujourd’hui.
J’ai servi en Allemagne pendant trois ans dans un groupe de troupes soviétiques. Il y avait environ un millier de SS dans la zone de notre unité militaire. Ils étaient incorrigibles du point de vue de leur idéologie et de leur philosophie. Mais en trois ans, ils n’ont pas commis un seul acte de vandalisme ou de violation de la loi en vigueur.
Nous devons donc lutter ensemble contre le nazisme et le banderisme en Europe, qui ont infecté l’Ukraine et amenés là par les Américains. Ces Américains qui continuent à être guidés par la russophobie et l’antisoviétisme dans leurs politiques actuelles.
Nous devons tripler nos efforts sur le plan militaro-politique, et nous devons également doubler nos efforts sur le plan militaro-propagandiste. Le bombardement par l’Ukraine de la centrale nucléaire de Zaporojié est, en fait, un chantage nucléaire à l’égard de tous les Européens. L’humanité doit se révolter contre le terrorisme nucléaire de l’Ukraine.
À mon avis, cette situation exige des solutions rapides et énergiques. Si j’étais le ministère russe des affaires étrangères, je convoquerais l’ambassadeur américain et lui présenterais une note de protestation à ce sujet. Et cette note devrait être publiée dans les médias pour l’ensemble du public.
Je crois que notre président comprend très bien la situation. Il a une bonne compréhension de la situation. Dans les circonstances actuelles, alors que ce chantage s’intensifie et que le danger s’accroît, nous devons utiliser tous les contacts directs, y compris ceux avec le président américain Biden. Parce que sans le commandement militaire américain en Ukraine, pas une seule installation n’est bombardée aujourd’hui.
La situation est devenue tragique et extrêmement dangereuse. En ce jour mémorable du bombardement de Nagasaki par les Américains, nous avons l’obligation de protester officiellement. Parce que les États-Unis ne se sont pas excusés auprès de l’humanité pour les deux frappes nucléaires qu’ils ont effectuées depuis lors. Ils ont livré au feu près de 250 000 Japonais. Militairement, il n’y avait aucun intérêt à le faire.
Lors de la conférence de Yalta, Staline a fait savoir à Roosevelt et à Churchill qu’après avoir terminé la guerre sur le front occidental, trois mois plus tard, nous préparerions une nouvelle opération et déclarerions la guerre au Japon, montrant ainsi aux Américains comment faire face au militarisme japonais.
Et c’est ainsi que les choses se sont passées. Exactement trois mois plus tard, nous avons formé une puissante armée dans l’est du pays, commandée par Vasilevsky. Et ces forces ont écrasé l’armée du Kwantung, qui comptait plus d’un million de personnes, en trois semaines. Parmi eux, près de 800 000 ont été faits prisonniers. Et plus tard, ils ont travaillé pendant près de dix ans sur des chantiers de construction en Sibérie et en Extrême-Orient.
Nous ne devons donc pas répéter cette tragédie. Et nous devons nous rappeler que nous sommes capables de nous défendre. Que nous sommes capables de nous battre. Parce que le chantage nucléaire est désormais une menace non seulement pour toute l’Europe mais aussi pour toute l’humanité.
Des mesures urgentes et vigoureuses doivent donc être prises. Lors de la crise des missiles de Cuba, alors que la menace d’utilisation d’armes nucléaires était accrue, des contacts directs entre les dirigeants de l’URSS et des États-Unis ont permis de résoudre le problème. Après cela, des traités ont été signés entre nos pays, qui ont protégé le monde contre le chantage nucléaire pendant près de 40 ans. L’heure est aujourd’hui au dialogue étroit et aux nouvelles solutions pour prévenir le chantage nucléaire et empêcher l’utilisation d’armes nucléaires à l’avenir.
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