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Les hommes de la DGSE en appui aux tueurs de l’ASL !


Par Louis Denghien


Richard Labévière ré-informe les lecteurs du Parisien, sans tabou ni « secret-Défense » : la France de Hollande assure une ignominieuse continuité anti-syrienne avec celle de Sarkozy !

Les Français qui s’intéressent un tant soi peu à la Syrie ont dû déjà croiser au hasard de la toile ou des journaux la signature de Richard Labévière, un des rares analystes-spécialisyes-essayistes un peu « équilibrés » sur cette question.

Assistance à terroristes (et à Washington)

Justement, Labévière vient de donner un entretien au Parisien, ce 6 août. Dans lequel il confirme cette information, objet d’un silence vraiment consensuel de la presse française depuis le début de l’année : « Avec le service action de la DGSE, dit Richard Labévière, la France mène des opérations de formation et de soutien à l’ASL et à d’autres groupes armés ». Et notre spécialiste d’ajouter, pour l’édification des lecteurs du Parisien, que cette aide française porte plus particulièrement sur l’instruction d’artillerie et les moyens de transmissions.

« Plusieurs dizaines de conseillers militaires participent déjà à un état-major commun turc, américain et français à Chamagh (Turquie) » et cette fine équipe est renforcée encore par des Britanniques. Bref, ce fameux camp spécial américano-ASL en territoire turc, évoqué ces derniers jours par plusieurs sites et médias, certains mainstream, prend de la consistance. Quant à la France, on se doutait que les barbouzes à pied d’œuvre en Turquie évoquées en octobre dernier par Le Point et le Canard enchaîné n’étaient sans doute pas rentrées à la maison.

Ainsi, un grand nombre de Français sauront désormais que des soldats français, des agents français, aident en ce moment l’ASL à installer le chaos et la guerre civile en Syrie, à une heure où même la grande presse ne peut plus cacher, ni les exactions, ni l’orientation islamiste radicale de ces supposés « combattants de la liberté« .

Justement, dans son entretien au Parisien, Richard Labévière tire la sonnette des Cassandre : « Il y a un vrai danger islamiste » (en Syrie) dit-il. « Plusieurs milliers d’activistes ont passé la frontière en provenance d’Irak, du Liban, de Turquie et de Jordanie« . À ce propos, Labévière donne des estimations des effectifs de ces groupes armés qui se trouvent correspondre à celles que nous avions déjà formulées : de 10 à 15 000 combattants pour tout le pays, dont, dit-il, 3 000 environ « relèvent directement de groupes djihadistes revendiquant l’idéologie d’al-Qaïda« .

Cela peut paraitre peu face à une armée syrienne généralement crédite de 300 000 hommes. Mais outre que 300 000 militaires ne font pas forcément 300 000 soldats aguerris, les bandes, à la notable exception d’Alep aujourd’hui et de Damas la veille, sont éparpillées en des centaines de petits groupes de quelques dizaines de membres qui ont pour eux la mobilité. Et l’armée ne peut mettre des postes dans chaque ville moyenne ou village : on a vu récemment qu’à Anadane, au nord d’Alep, deux ou trois-cents rebelles ont assailli un poste défendu par une cinquantaine de soldats; le subjuguant au termes de plusieurs heures.

Pour en revenir à l’entretien de Labévière au Parisien, il prédit, en cas de chute du régime, un gouvernement des Frères musulmans « au mieux« , ou salafiste « au pire ». Et il conclut par ce slogan des opposants qu’il a personnellement entendu en Syrie : « Les alaouites dans la tombe, les chrétiens à Beyrouth ! »

C’est donc à ce programme que travaillent nos vaillant officiers de la DGSE : on ne s’en étonnera pas dans la France vassalisée de Sarkozy/Juppé et de Hollande/Fabius. Mais on ne peut que le regretter au nom de celle de de Gaulle.

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