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Les milices de Homs en perte de popularité.


 
 
 
Homs, qui a été le premier front de bataille de l’insurrection syrienne est plus que jamais son ventre mou.Rongés par le communautarisme, l’avidité et la barbarie, les miliciens perdent de jour en jour la confiance des Syriens, comme le constate le correspondant du quotidien AsSafir en Syrie, le Syrien Tarek el-Abed. ..Et de terrains aussi.

Les milices choyées 

El-Abed  évoque comme exemple la sécurisation de la ville de Deir Belaa par les soldats gouvernementaux. La responsabilité en incombe aux  rivalités meurtrières qui sévissent au sein de ses différents groupuscules armés. Les 200 personnes dont la mort a été imputée aux forces gouvernementales se sont avérées être les victimes d’un règlement de compte entre les différents acteurs de l’insurrection, tiraillés par les accusations et contre-accusations et les charges de traitrise qui fusent de toutes parts.

Il faut dire que les différentes milices œuvrant à Homs sont fortement tributaires des fonds et armements dépêchés des pays du Golfe et autres. Accordant leurs services aux plus offrants, la loyauté des miliciens titube entre le salafisme, les Frères musulmans, le Qatar et la Turquie.
Les plus choyées de ces milices demeurent néanmoins celles qui prônent l’option militaire sans limite, au mépris du sort des civils. Celles qui sont pointilleuses là-dessus sont les plus pauvres, et parfois elles subissent l’ire des autres milices, les plus vantardes et les plus médiatisées surtout.

La médiatisation au gré de tout 

D’ailleurs, ces dernières ne ménagent aucun moyen pour ce faire,  comme celui entre autre de confisquer les exploits des autres milices. C’est ainsi qu’elles prennent en images une rue ayant été contrôlée par une autre milice et s’attribue sa conquête. En induisant l’opinion publique en erreur, elles s’accaparent en même temps les fonds des donateurs. Fausses informations et informations fabriquées ou montées de toute pièce font également partie de leurs procédés de manipulation médiatiques.

Concernant leur discours, il est purement confessionnel et communautaire de sorte que les massacres, tueries et kidnappings perpétrés contre les minorités syriennes sont devenus monnaie courante. Pis encore, durant leurs attaques, ces milices n’ont aucun scrupule à faucher la vie de civils et les justifient en disant qu’ils sont en train de combattre et de mourir pour eux.

Abdel-Razzak Tlass à gauche

Après avoir vanté la bravoure de leurs combattants, dont entre autre le fondateur de la brigade al-Farouk, Abdel-Razzak Tlass (promu au rang de star avant d’être pris de court par une affaire de femmes sur la toile avec une journaliste de la chaine de télévision al-Arabiyya),  les sites des réseaux sociaux de comités de coordination du gouvernorat de Homs regorgent de diatribes entre les différences factions, sans compter les commentaires acerbes sur les exactions des miliciens.
Plus que jamais, Homs est malade de ses miliciens.

Hama et al-Nosrat

Or à Hama, la situation semble quelque peu différente, selon le correspondant syrien du journal libanais. Et, premier constat pour el-Abed , le front al-Nosra d’al-Qaïda ne fait pas partie des milices en action à Homs, alors qu’il en constitue la principale à Hama. Ce qui lui permet  d’épargner à ce gouvernorat les tergiversations de sa voisine.

 Ce groupuscule d’al-Qaïda devance la Brigade des Libres du Levant (Ahrar esh-sham), et toutes les autres : al-Farouk, (filiale de celle de Homs), « les martyrs de Lattamneh », « Bataillon Abdallah ibn Al-Zubayr », «  brigade Fateh », et « Brigades des petits-fils du prophète ».
Jouissant d’une expérience en Irak, disposant d’un financement énorme, et étant le plus organisé, il a pris du temps pour se résigner à collaborer avec les autres.
Il tient sa supériorité, par rapport à toutes les autres milices, de par sa façon d’agir sur le terrain : il procède au moyen de grands attentats, et par des attaques cursives, puis s’évade sans jamais se fixer nulle part.
Autre particularité : il refuse surtout tout contact avec les médias.

Or, selon AsSafir, la survie les miliciens de Hama dépend des « butins » qu’ils pillent beaucoup plus que des dons venant des pays du Golfe. Sachant que c’est la Turquie qui distribue les fonds et les armements, il semble qu’elle favorise les groupuscules proches du Conseil militaire, récemment fondé, et se démène pour priver le groupuscule d’al-Qaïda.

A cet égard, l’auteur de l’article ne signale pas d’où le front al-Nosrat tient son financement, qu’il qualifie d’énorme.
Assurant que les milices de Hama sont très loin des slogans confessionnels et communautaires, le journaliste d’asSafir n’explique pas comment il se fait que c’est bien le front al-Nosra qui a commis les massacres les plus meurtriers, via ses voitures piégées, contre des civils des différentes communautés minoritaires en Syrie, et pas seulement les Alaouites..
Où semble-t-il que les exploits meurtriers du jabhat-Nosrat cache ses vices.

Homs: de plus en plus de miliciens tués

A Homs, l’armée régulière a tué et blessé des dizaines de  miliciens alors qu’ils tentaient une attaque contre un barrage militaire à proximité de la localité de Kafarnan. Selon Arabs-Press, il semble que les forces gouvernementales ont tendu une embuscade aux miliciens dont les cadavres de 6 d’entre eux ont été identifiés. L’ASL a pour sa part incombé son échec à une fuite sur les agendas de l’opération, n’excluant pas une éventuelle infiltration dans ses rangs.
Par ailleurs et selon Syrian Documents, l’armée régulière a détruit le repaire des miliciens dans la localité d’Al-Hosn et tué un certain nombre d’entre eux.

Taftanz l’impénétrable

Dans la province d’Idleb, terrain également favori pour le front al-Nosrat, les milices ont subi un nouveau revers alors qu’elles tentaient de s’emparer de l’aéroport de Taftanz. Selon une source du commandement de l’armée, cette dernière a infligé de lourdes pertes aux miliciens, tuant et blessant un grand nombre d’entre eux et contraignant les autres à prendre la fuite.

Syrian Document assure pour sa part que les positions de l’ASL dans la localité d’Ar-Rami ont fait l’objet de tirs nourris de la part des positions des forces gouvernementales.

Manif anti-milice.

Dans la ville d’Alep, les miliciens ont ouvert le feu conte une manifestation populaire organisée dans le quarteir de Ben Zeyd  au cours de laquelle les manifestants ont reclamé le départ des milices armées. Dans leurs slogans, rapporte l’agence syrienne Sana, les manifestants reprochaient aux miliciens leurs actes de banditisme et de pillage dans leur ville.

Station d’essence contre une autre?

A Damas, au moins onze personnes, dont des enfants, ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée qui a secoué dans la nuit de jeudi à vendredi un quartier du nord de Damas, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) et rapporté par l’AFP.
Selon l’OSDH, instance de « l’opposition siégeant à Londres », cet attentat a eu lieu à Massaken Barzé, un quartier où vit une importante communauté alaouite, la minorité religieuse à laquelle appartient le président Bachar al-Assad.
De son côté, l’agence de presse officielle syrienne Sana a rapporté qu’un « attentat terroriste à la bombe » avait visé une « station d’essence près de l’hôpital Hamich à Barzé faisant plusieurs morts et de nombreux blessés parmi les civils ».
Ce vendredi, deux voiture piegées ont explosé dans la ville d’An-Nabak, dans la province de Damas , à proximité d’un barrage militaire. Un nombre indéterminé de militaires réguliers onte été tuées et blessés.

100 Australiens en Syrie

L’Australie a révélé que pas moins de 100 australiens ont participé à l’insurrection syrienne dans les rangs des miliciens. Dans un communiqué,  le ministère des affaires étrangères australien a mis en garde ses ressortissants que le code pénal australien  interdit de participer à des actions de guerre dans un autre pays, sous peine de purger 20 ans de prison. Alors que toute personne qui recrute des combattants est passible de  7 années de prison.
En début de semaine,il a été annoncée la mort d’un australien tué en tentant de s’emparer de la région de Wadi Deif, à Idleb.

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