Les préparatifs de Genève 2 s’accélèrent
décembre 23, 2013
CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA SYRIE
Samedi 21 Décembre 2013 –
L’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, prépare activement le rendez-vous du 22 janvier à MontreuilL’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, prépare activement le rendez-vous du 22 janvier à Montreuil
Différée à maintes reprises, la Conférence Genève 2, va finalement se tenir le 22 janvier, réunissant pour la première fois à la même table des représentants du régime et de certaines factions de l’opposition.
L’émissaire spécial de l’ONU Lakhdar Brahimi présidait hier à Genève de nouvelles négociations avec ses interlocuteurs russes et américains, pour préparer la Conférence sur la paix en Syrie, prévue le 22 janvier à Montreux (Suisse). Différée à maintes reprises, la Conférence Genève 2, va finalement se tenir le 22 janvier, réunissant pour la première fois à la même table des représentants du régime et de certaines factions de l’opposition. La composition de ces délégations est un casse-tête pour les parrains de la conférence, qui se concertent une nouvelle fois hier à Genève. Une délégation de la Coalition nationale syrienne (CNS) est à Genève. Elle ne participe toutefois pas à la réunion préparatoire mais doit rencontrer des délégations en bilatéral.
Le CNS a demandé un rendez-vous à M.Brahimi, ce qu’il a accepté, a précisé sa porte-parole Khawla Mattar. Outre le casse-tête de la composition de la délégation de l’opposition, hauts diplomates russes, américains et de l’ONU doivent régler la question de la participation controversée de deux alliés des belligérants, l’Iran, principal soutien économique et militaire de la Syrie, et l’Arabie Saoudite très engagée dans l’aide à la rébellion. Le principe de cette participation paraît désormais acquis, selon des sources diplomatiques, facilité en ce qui concerne l’Iran par la conclusion d’un accord intérimaire sur son programme nucléaire. Genève 2 est chargée de lancer la mise en œuvre du plan adopté à Genève en juin 2012 par les grandes puissances pour un processus de règlement politique d’un conflit qui a fait plus de 120.000 morts depuis mars 2011. Il s’agit de mettre en place un gouvernement de transition pour préparer une élection présidentielle mais la résolution de l’époque était restée muette sur le devenir du président Bachar al Assad, ce qui en fait aujourd’hui un des principaux points de controverse. Ces dernières semaines, Damas n’a cessé de répéter qu’il ne fallait pas attendre à Genève une remise des clés du pouvoir à l’opposition, au point d’irriter la Russie, son plus puissant soutien politique. La Russie a accusé jeudi le président syrien Bachar al-Assad de faire monter la tension par des déclarations sur son éventuelle participation à l’élection présidentielle de 2014. «De tels propos ne font que faire monter la tension et ne calment guère la situation», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov. Un message qui n’a pas empêché jeudi un officiel syrien de revenir à la charge dans un entretien avec l’AFP. «Je demande à l’opposition: pourquoi un citoyen n’a pas le droit d’être candidat? Qui peut l’en empêcher? Tout citoyen syrien a le droit de l’être», a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad. «Nous voulons que (…) les urnes décident qui dirigera le pays, et le président Assad jouit d’une très grande majorité», a-t-il assuré. Il a refusé d’indiquer s’il allait serrer la main des membres de l’opposition et précisé d’ailleurs que les deux délégations ne s’adresseront pas directement la parole. «Le mécanisme établi par l’ONU est que les deux délégations s’adresseront à Lakhdar Brahimi et c’est lui qui mènera les discussions», a-t-il précisé. Les États-Unis et la Russie auront le statut d’«initiateurs». «Ils siègeront dans deux pièces près de la salle de discussions. Leur rôle consistera à donner un conseil ou à tenter de régler un problème si une délégation veut leur faire part de difficultés», a-t-il détaillé. Après la réunion ministérielle du 22 janvier à Montreux, présidée par le secrétaire général de l’ONU Ban ki Moon, où une trentaine de pays doivent être présents, la conférence se poursuivra à Genève à partir du 24 janvier entre les deux délégations syriennes sous l’autorité de
M.Brahimi.http://www.lexpressiondz.com/internationale/186510-les-preparatifs-de-geneve-2-s-accelerent.html
dimanche, 22 décembre 2013
Syrie : Quatre raisons qui ont conduit l’Amérique à changer de position….
Syrie : Quatre raisons qui ont conduit l’Amérique à changer de position….
IRIB- la chaine al-Manar s’est attardée, dans un article sur les raisons qui ont conduit les Etats-Unis à changer de position vis-à-vis de la Syrie.
Citant des sources diplomatiques occidentales et celles au sein de la coalition de l’opposition syrienne, certains médias ont évoqué que Washington aurait renoncé au départ de Bashar al-Assad. Ces médias y voient un facteur de chambardement et d’emprise des extrémistes. Cela étant dit, certains estiment que la position de Washington n’a pas changé, car les Américains n’en ont pas les moyens pour renverser le gouvernement syrien. D’aucuns considèrent qu’il y a eu, subitement, un changement dans la position des États-Unis, un changement, constaté, depuis début septembre. Ils estiment que ce changement de position s’explique par des raisons suivantes :
1- L’armée syrienne s’est mise en position de force face aux groupes armés et a su remporter de grandes victoires dans diverses régions de Damas, ainsi que à Homs et à Alep. A cela s’ajoute, également, le fait que l’armée n’est pas divisée.
2- Les alliés de la Syrie ont résisté, au cours de ces 30 derniers mois, aux tentatives subversives, car ils sont d’avis que tout changement avec le recours à la force, aura de lourdes conséquences pour eux. Ils réalisent que cela conduira à la propagation de l’extrémisme dans les pays voisins, dont les conséquences ne se limiteront pas, seulement, à l’Irak et au Liban, mais, gagneront, aussi, la Jordanie. Les autorités jordaniennes ont annoncé, à maintes reprises, qu’elles n’ont pas la capacité à subir les conséquences sécuritaires de la crise syrienne. Le Roi Abdallah de Jordanie avait mis en garde contre toute intervention militaire en Syrie, estimant que cela pourrait aggraver davantage la situation sécuritaire dans la région. C’est pour raison qu’il appelait à au règlement de la crise syrienne par la solution politique. La Turquie aussi, inquiète du danger qu’Al-Qaïda a créé ses frontières, a révisé ses positions, d’autant plus que la Turquie est, plutôt, occupée par ses problèmes intérieurs, surtout, en ce qui concerne les prochaines élections présidentielles. Cela étant dit, la Turquie continue, toujours, de jouer un double jeu, car elle ne cesse de soutenir les groupes armés comme le Front islamique.
3- Les groupes armés ne sont pas qualifiés de prendre, au moins dans les circonstances actuelles, le pouvoir. Les opposants ressemblent aux chasseurs qui ont partagé la proie avant d’y accéder. Ces groupes se déchirent pour s’emparer des régions qu’ils ont sous leur contrôle. Leurs comportements ne sont pas connus. La Libye est un modèle pour la Syrien, car les miliciens qui ont renversé le régime de Kadhafi, refusent de s’entendre entre eux. En Syrie, les groupes armés ne font preuve d’aucune tolérance et étouffent dans l’œuf toute voix qui leur est opposée. Ils accusent tout le monde de trahison et de connivence avec le gouvernement syrien. Ils ordonnent, rapidement, des exécutions toutes les personnes qui leur sont opposées, sans aucune inculpation ni procès.
4- Après l’échec de leurs tentatives dans la région, les Américains sont parvenus à cette conviction que les autres parties devront être impliquées dans la crise régionale. Les Américains ont reculé de leur opposition ferme à la présence de l’Iran à la Conférence de Genève II et ils ont subordonné l’invitation de l’Iran à cette conférence à ce que Téhéran reconnaisse les décisions de Genève. Al-Manar écrit : l’un des défis actuels auxquels est confronté, actuellement, Washington est de maintenir à ses côtés, ses alliés, en particulier l’Arabie Saoudite, dans la crise syrienne. La partie saoudienne es frustrée de voir toutes ses tentatives de renverser le régime saoudien, se traduire par un échec. Les Saoudiens ne souhaitent que le gouvernement actuel reste au pouvoir en Syrie. Cependant, le plan de renversement du gouvernement syrien a échoué et l’Occident est inquiet de la prolongation de la guerre et de l’emprise des extrémistes sur la Syrie. Ni les Saoudiens ni les autres pays de la région ne sont pas à l’abri des conséquences de ces évènements et personne ne peut prétendre maitriser les conséquences de la crise. Cette vision nécessité une entente régionale et internationale. Et ce médias libanais de poursuivre : « Les Saoudiens cherchent à faire capoter la réunion de Genève II. L’Arabie Saoudite apporte son soutien aux groupes armés en territoire syrien, surtout, ceux qui opèrent à Ghouta Oriental et dans la banlieue d’Alep. Cela dit, l’arrêt des aides internationales aux groupes armés conduira à la diminution du rôle des Saoudiens, bien que Riad continue son obstination. Et la chaine al-Manar de préciser : Les affrontements pourront s’intensifier dans les mois à venir en Syrie. les Américains en sont arrivés à la conclusion qu’il n’est pas possible de changer, subitement, le gouvernement syrien et devront y réaliser les préparatifs incluant la suppression d’une partie des prérogatives du Président syrien et l’octroi d’un rôle à certaines personnalités dans son entourage. Néanmoins, les Américains ne voient pas d’obstacle pour donner un nouveau délai aux Saoudiens en vue changer la donner sur le terrain en Syrie. Et ce médias libanais de conclure : « l’histoire nous a appris qu’il est dangereux de jouer avec le feu et aucun pays ne peut échapper aux conséquences de la crise syrienne. La crise de l’Afghanistan nous a montré, durant le dernier siècle, qu’il est facile de provoquer l’extrémisme, mais qu’il est très difficile de l’endiguer »