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Les soi-disant « amis de la Syrie » persistent à vouloir s’ingérer dans les affaires internes de la Syrie


par le parti  anti sioniste

Le secrétaire d'État britannique aux affaires étrangères William Hague, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, et le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la crise syrienne, le 31 janvier 2012.Le secrétaire d’État britannique aux affaires étrangères William Hague, la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, et le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la crise syrienne, le 31 janvier 2012.Syrie : Les « ambitions hégémoniques cachées » de l’Occident…

Vendredi 24 février 2012, s’est tenue à Tunis la conférence des « amis du peuple syrien » destinée à accentuer la pression sur la Syrie. Qualifiée par Damas « d’ennemis de la Syrie et d’amis des Etats-Unis et d’Israël », la conférence réunissait une soixantaine de pays arabes et occidentaux, mais a été boycottée par la Russie et la Chine.

Les participants ont « rejeté une intervention étrangère en Syrie » se félicite l’agence de presse Xinhua (Chine nouvelle), qui ajoute que « La majorité des pays arabes commence à comprendre que les Etats-Unis et l’Europe dissimulent un poignard derrière leur sourire. En d’autres termes, ils semblent agir pour des motifs humanitaires mais en réalité, ils ont des ambitions hégémoniques cachées ». Les participants ont appelé à l’arrêt immédiat des violences et à de nouvelles sanctions pour faire plier le régime de Damas, mais exceptés le Qatar et la Tunisie, ils ont rejeté l’idée du déploiement d’une force conjointe arabe / ONU pour le maintien de la paix. Selon l’agence chinoise, « la plupart des pays arabes sont restés parce qu’ils voulaient s’assurer que la tragédie libyenne ne se répéterait pas en Syrie ». Ce ne fut pas le cas de l’Arabie Saoudite ni de l’Union européenne, qui ont marqué leur mécontentement en quittant l’assemblée avant la fin des pourparlers.

Pendant la réunion des « amis de la Syrie », le Président tunisien Moncef Marzouki a proposé l’immunité au Président Bachar al-Assad et à sa famille, ainsi que la Russie comme terre d’exil. Le Kremlin lui a rétorqué le lendemain de « formuler des propositions au nom de son propre pays et non de lancer des appels adressés à d’autres Etats. Ces propositions devraient être axées sur le règlement pacifique du conflit interne en Syrie ».

Alors qu’il rencontrait son homologue Hillary Clinton en marge de la conférence, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, a jugé « excellente » l’idée d’armer l’opposition syrienne ! « Je pense que c’est une excellente idée parce qu’ils ont besoin de se protéger », a-t-il déclaré. Comment peut-on encourager une rébellion armée ? M. Saoud al-Fayçal aurait-il oublié les manifestants saoudiens pacifiques qui, en ce moment, subissent une répression sanglante simplement parce qu’ils réclament des réformes ? Jugerait-il « excellente » l’idée d’armer les manifestants saoudiens ? Que le ministre saoudien n’encourage que ce qu’il est prêt à tolérer dans son pays !

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a lui aussi appelé à renforcer les sanctions pour faire « plier » le régime syrien, proposant un gel des avoirs de la Banque centrale syrienne. De son côté, le Président américain Barack Obama a déclaré que « l’heure d’une transition [était] venue, l’heure est venue pour ce régime de partir ». Oubliant les nombreux vétos américains bloquant les résolutions qui condamnaient l’entité sioniste pour massacres de civils palestiniens et libanais, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie à « changer de position », et a jugé « désolant de voir deux membres du Conseil de sécurité user de leur veto quand des gens sont assassinés ».

La réaction de la Chine ne s’est pas faite attendre. Lundi 27 février, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hong Lei, a déclaré : « Nous ne pouvons pas accepter cela […] le monde extérieur ne devrait pas imposer son supposé plan de solution de la crise au peuple syrien ». Avant d’ajouter : « Nous pensons que la communauté internationale devrait pleinement respecter la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance de la Syrie ».

Ces soi-disant « amis de la Syrie » persistent à vouloir s’ingérer dans les affaires internes de la Syrie, qui en appelant à fournir des armes à l’opposition syrienne, qui à vouloir chasser Bachar al-Assad du pouvoir ! Nous répétons à ces « amis de la Syrie » de s’impliquer davantage dans les affaires internes de leur propre pays (Arabie Saoudite, France et Tunisie notamment), et de laisser au peuple syrien dans sa totalité – pas seulement l’opposition – le soin d’approuver ou non les réformes proposées par leur gouvernement, notamment à travers le référendum du 26 février portant sur le projet de la nouvelle Constitution qui introduit le pluralisme politique.

Parti Anti Sioniste

URL : www.partiantisioniste.com/articles/1044
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