Les terroristes sous les ailes de Riyadh et Ankara .
décembre 1, 2013
Baghdad dispose effectivement de documents du soutien des services de renseignements turcs et saoudiens aux terroristes opérant en Syrie, en Irak et au Liban.
Une délégation irakienne, lors d’une visite secrète à Ankara, a mis les responsables turcs, au courant des documents qui témoignent, tous, de l’implication des services de renseignements saoudiens et turcs dans les violences en Irak et en Syrie. La délégation irakienne a révélé au vice-président des services de renseignements turcs que les instances turques et saoudiennes de renseignements ont coopéré avec des Irakiens qui s’étaient enfuis en Turquie, afin de préparer les terroristes pour des attentats à perpétrer en Irak.
La nouvelle a été diffusée au moment où des sources d’information ont annoncé que des personnes poursuivies par la justice irakiennes se sont installées en Turquie et ont établi d’étroites relations avec les services de renseignements des pays de la région dont ceux de l’Arabie présidés par Bandar Bin Sultan. Ces personnes procèdent, grâce au soutien des services secrets turcs et saoudiens, à des attentats terroristes au Liban, en Syrie et en Irak. L’arrestation des dizaines de terroristes de différentes nationalités notamment saoudienne, impliqués dans les récentes explosions en Irak, vient appuyer cette thèse.
Selon l’organisation de la lutte anti-terrorisme en Irak, quelque 4000 terroristes et mercenaires de diverses nationalités arabes et occidentales, sous l’ordre de l’Arabie saoudite, ont mené, ces dix dernières années, des dizaines d’attentats terroristes en Irak. Riyadh propage la pensée wahhabite pour tenter de convaincre les jeunes saoudiens à mener une opération-suicide, en un terroriste tout bonnement, lit-on dans la revue saoudienne As-Sharq.
Une revue militaire britannique a pour sa part écrit dans un rapport ,que Bandar Bin Sultan entend former une armée composée de mercenaires étrangers pour les envoyer dans différents pays dont l’Irak et la Syrie. Par ailleurs, le journaliste saoudien, Farès Ben Hazam a révélé que 600 ressortissants saoudiens collaborent actuellement avec l’État islamique en Irak et au Levant et le Front Al-Nosra, liés à al-Qaïda. Il est vrai que Washington a donné son feu vert à Riyadh pour fournir des armes et de l’argent aux groupes terroristes en Syrie pour embraser ce pays, selon l’ancien chef de renseignements saoudiens.
Le rôle de la Turquie dans le soutien aux terroristes n’est pas à négliger d’autant plus qu’elle était déjà l’hôte de plusieurs réunions des groupes terroristes actifs en Syrie. Damas a envoyé 259 lettres, depuis le début de la crise, selon le représentant de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, au Conseil de sécurité lui demandant de mettre fin à ces agissements nuisibles des parties étrangères, sans recevoir pour autant aucune réponse. Cela prouve comment le puissant lobby occidental, au sein des instances internationales, refuse une solution négociée à la crise syrienne pour ainsi réaliser ses propres plans et projets néfastes dans ce pays et la région.