Mekdad: la rencontre de Doha est une déclaration de guerre
novembre 15, 2012
Le vice-ministre syrien des affaires étrangères Fayçail Mekdad a qualifié de « déclaration de guerre » les décisions prises par la réunion de Doha, accusant l’opposition de ne pas vouloir « résoudre pacifiquement la crise » en refusant « tout dialogue avec le gouvernement ».
« Nous sommes prêts à discuter avec l’opposition syrienne qui a sa direction en Syrie et pas avec celle qui a été fabriquée ou dirigée ailleurs », a-t-il poursuivi, alors que Damas et ses alliés ont multiplié les appels aux négociations, rejetés par l’opposition qui exige avant tout le départ de M. Assad. De plus, dans un entretien à l’AFP, il a taxé la position de la France de reconnaissance de l’opposition syrienne, d' »immorale ». « Permettez-moi d’utiliser ce mot, c’est une position immorale car elle autorise l’assassinat de Syriens. Ils soutiennent les meurtriers, les terroristes et encouragent la destruction de la Syrie », a-t-il déclaré, réagissant aux déclarations du président français François Hollande. Evoquant une « position arrogante » dictée, selon lui, par « le passé colonialiste de la France », il a estimé que « cette ingérence flagrante dans les affaires intérieures syriennes viole la charte des Nations unies ». M. Mekdad a en outre accusé la France, pour qui la question de l’armement des rebelles sera « nécessairement reposée », d’être « responsable de la mort de milliers de Syriens » en apportant « un soutien financier et technique aux terroristes », auxquels Damas assimile les insurgés. Il a encore jugé « inacceptable » un éventuel armement des rebelles par Paris. « J’annonce que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d’en terminer avec le régime de Bachar al-Assad », a déclaré M. Hollande au cours d’une conférence de presse. Par conséquent, la question de la livraison d’armes à l’opposition syrienne, refusée jusqu’à présent par les pays occidentaux, « va être nécessairement reposée », a-t-il déclaré. Interrogé sur une éventuelle intervention armée internationale, le président Hollande a rappelé que le Conseil de sécurité de l’ONU « n’était pas dans cette disposition d’esprit » en raison de l’opposition russe et chinoise. |