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Quelques nouvelles : Assassinat du journaliste, défection d’un observateur et… toujours la désinformation


 
 

Nouvel épisode des mille et une faces de la manipulation des Occidentaux et de leurs sbires arabes de la crise syrienne. 

 

Toute une armada politico-médiatique s’attelle pour induire en erreur l’opinion publique et laisser entendre que la mort du reporter de France 2 en incombe aux autorités syriennes.Au lendemain de la mort de  Gilles Jacquier tué alors qu’il effectuait un reportage à Homs, épicentre de la rébellion contre le régime syrien, les responsables occidentaux de premier rang se sont tous mis de concert pour mener à bien cette tâche.
D’aucuns ont exigé aux autorités syriennes de protéger la presse. (Juppé et le Clinton). Insinuant que c’est en raison de leur déficience que le journaliste a été abattu. D’autres ont réclamé l’ouverture d’une enquête (Sarkozy et Ashton).

Alors que le chef de la diplomatie britannique s’est engagé dans un discours mesquin et pitoyable volontairement déconnecté de l’incident, évoquant «  le prix terrible payé par la population de Homs et le courage des journalistes qui prennent de grands risques pour faire savoir ce que vit la population syrienne ». Seul Human Right Watch va droit au but, demandant à la Ligue arabe «  de condamner d’urgence les forces de sécurité qui tirent sur les protestataires pacifiques qui cherchent à contacter les observateurs arabes ».
Sans oublier le vice-président américain Joe Biden qui se veut devant le Premier ministre et chef de la diplomatie qatari « condamner les violences perpétrées par le régime Assad en Syrie »

Le journaliste tué au sein d’une manif pro Assad

Bien entendu aucune allusion chez tous ceux-là au fait que le journaliste français qui faisait partie d’un groupe de journalistes (un autre de France 2, cinq belges, deux suisses, deux Libanais et un journaliste syrien, selon un collègue de Jaquier, Mohammad Ballout cité par le Figaro) a été tué au milieu d’une manifestation pro Assad qui, a peine attroupée a été victime de tirs de mortiers et de RPG, armement favori des rebelles syriens. Et naturellement, les responsables occidentaux omettent de signaler que 8 civils syriens ont aussi été tués dans ce pilonnage et qu’ils sont tous des sympathisants du président syrien.

Même l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui diffuse des chiffres sur les victimes sans donner de preuves, tente dans sa réaction une démarcation,  disant ignorer l’origine des tirs et réclamant l’ouverture d’une enquête. Tellement les faits sont évidents.

Défection douteuse d’un observateur…Al Jazeera encore 

Une autre affaire liée également à la crise syrienne révèle la manière d’agir manipulatrice des sbires des insurgés syriens.
Mercredi, un des observateurs de la Ligue arabe (LA), l’algérien Anouar Malek a déclaré pour AlJazeera sa décision de se retirer de la commission des observateurs sous prétexte qu’il s’est « trouvé en train de servir le régime syrien ».
De Doha, Malek a accusé le régime syrien de commettre « les actes les plus sales », de tuer ses partisans pour étayer sa version des faits. Il a dit avoir vu dans les régions qu’il a visitées (Bab Amro, Khalidiyya, Sultaniyyé, Bab Sibae) « des spectacles honteux, des cadavres torturées, —, des enfants martyrisés ». Il a dit avoir vu de ses propres yeux les partisans du régime ouvrir le feu sur les manifestants…

Or il s’avère que les propos de cet observateur n’ont rien à avoir avec la réalité. Selon le quotidien libanais AsSafir, la Ligue arabe et par la voix de son vice-secrétaire général Ahmed Ben Helli a tenu à signaler  que personne d’autre que le porte-parole de la commission, le général soudanais Mohammad Ahmad al Dabi ne peut parler en son nom.
« … quant à celui qui voudrait renchérir ou mentir, il n’exprime en rien la position de la Ligue arabe, de sa délégation ou tout autre », a-t-il précisé.

Selon l’AFP, le chef de la mission d’observation, le général soudanais Mohammed Ahmed al-Dabi, a déclaré dans un communiqué que « les déclarations d’Anouar Malek sur une chaîne satellitaire sont sans fondement ».
« M. Malek était déployé avec une équipe à Homs, mais pendant six jours il n’a pas quitté sa chambre et ne s’est pas joint aux autres membres sur le terrain en prétextant être malade », a-t-il ajouté.
Selon le général Dabi, M. Malek avait demandé à aller à Paris pour y être soigné, mais est parti sans attendre l’autorisation.

Un responsable de l’organisation pan arabe ayant requis l’anonymat a affirmé selon AsSafir que le témoignage de Malek est erroné, et quoiqu’étant réellement un des observateurs de la mission, mais il est resté au lit dans sa chambre d’hôtel en raison de sa maladie.

Il a indiqué que Malek qui est un algérien résident en France est membre de la Commission arabe des droits de l’homme dont le siège se trouve à Paris, qu’il sert d’autres agendas, sachant qu’il a des lien de parenté avec le chef du Conseil national syrien (CNS) Bourhane Ghalioune, ( de par sa première épouse algérienne, ndlr)et qu’il est en contact avec Haytham Mannaa qui est le chef de l’organisme de coordination des forces du changement démocratique à l’étranger.

Le ministre algérien des affaires étrangères s’est lui aussi exprimé sur le faux témoignage de Malek, indiquant qu’il n’a pas été dépêché par le gouvernement algérien et que les dix autres observateurs algériens de la commission ont «  des avis différents du sien ».

Sa défection avant la publication des conclusions finales ne soient publiées semble être une tentative de décrédibiliser la mission des observateurs, surtout si ces conclusions seront différentes des attentes de l’opposition qui n’a cessé de la futiger

 AlArabi : le spectre de la guerre civile

A cet égard, le chef de la Ligue Arabe Nabil AlArabi a mis en garde contre l’éclatement d’une guerre civile en Syrie. dans un entretien télévisé, rapporte le site en ligne alArab Online, il a signalé que la Syrie est un pays influent dans la région et que les problèmes dont il souffre auront des séquelles sur l’entourage.

Selon lui, le scénario d’ingérence étrangère en Syrie a l’instar de ce qui s’est passé avec la Libye n’est pas envisageable : «  La Syrie n’est pas séduisante pour des pays qui utilisent leurs armes et trouvent qui leur payer. Elle n’a pas de pétrole et les Etats-Unis ont des élections cette année et par conséquent je ne pense pas qu’ils veuillent entrer dans des aventures militaires », a-t-il expliqué, indiquant avoir dit ceci a plusieurs reprises à l’opposition syrienne.

Alarabi pense qu’en exerçant des pressions et un embargo politique et économique de la part de plusieurs pays sur le régime syrien et l’opposition aussi pourrait porter ses fruits et faire cesser la violence. D’après lui, la situation s’est beaucoup compliquée et les rapports qui lui parviennent du bureau de la LA à Damas, via le général al Dabi sont « particulièrement inquiétants ».
Concernant la saisine du Conseil de sécurité, réclamée incessamment par l’opposition pro occidentale, AlArabi estime que s’il voulait vraiment interférer, il l’aurait fait effectivement, et n’a pas besoin d’une décision de la LA pour le faire.
Mercredi, l’organisation pan arabe a décidé de surseoir à l’envoi de nouveaux observateurs en Syrie après une attaque contre la mission lundi, au cours de laquelle trois d’entre eux ont été blessés légèrement.

Pékin hostile toujours à l’internationalisation de la crise

De leur coté, les Chinois à l’instar des Russes ne changent pas de position d’un iota et refusent  toute internationalisation de la crise syrienne.

L’émissaire de Pékin pour le Moyen-Orient Wu-Sike a réitéré cette position lors d’une rencontre avec AlArabi au Caire devant lequel il a insisté sur la solution de cette crise dans le cadre de la Ligue arabe.

Faisant état de difficultés auxquelles font face les observateurs de la Ligue arabe en Syrie, il s’est refusé, contrairement aux positions occidentales et arabes, a en incomber la responsabilité  exclusivement au gouvernement syrien .
« Le gouvernement syrien et les autres parties syriennes devraient faire en sorte que la mission bénéficie de conditions convenables pour l’accomplissement de son travail », a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec le chef de l’institution panarabe, Nabil al-Arabi.
Pékin « espère que les observateurs feront preuve de patience et poursuivront leurs efforts afin de réaliser leurs objectifs pour le bien de la Syrie et de son peuple », a-t-il ajouté.

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