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Remaniement gouvernemental en Syrie sur fond de crise


 

10 fév, 2013

Le président syrien Bachar al-Assad a procédé,  samedi, à un remaniement des ministères économiques et sociaux alors que la vie quotidienne devient particulièrement difficile en raison des violences toujours dévastatrices et des sanctions économiques.

Le pays connaît une crise économique sans précédent qui se traduit, selon la Banque Mondiale, par une contraction de 20% du Produit intérieur brut (PIB), un déficit des comptes courants qui atteint 7,1% du PIB et un taux de chômage de 37% qui pourrait atteindre 50% fin 2013, selon l’ESCWA (Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie de l’Ouest).
M. Assad, qui a déjà procédé à plusieurs remaniements ministériels depuis le début en mars 2011 de la révolte devenue conflit armé, a décidé de séparer les ministères du Travail et des Affaires sociales et de changer les titulaires des portefeuilles du Pétrole, des Finances, de l’Habitat, de l’Agriculture et des Travaux publics. Les dommages infligés à l’économie par la crise et les violences représentent 55% du PIB, il y a pénurie d’essence, de fréquentes pannes d’électricité et une inflation dépassant 50% en glissement annuel. En outre, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le secteur agricole, qui emploie près de 40% de la population, a vu sa production baisser de moitié. Malgré ce contexte, un patriarche maronite va se rendre en Syrie pour la première fois de l’indépendance du Liban en 1943. Dimanche, le patriarche maronite Bechara Boutros Raï  effectuera dimanche une visite totalement inédite à Damas pour assister à la cérémonie d’intronisation de Youhana Yazigi, patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, dimanche à Qassar, dans le centre de Damasa,a affirmé un responsable de cette Église.

Selon le quotidien libanais anti-syrien An-Nahar, “la participation de plusieurs chefs d’ Églises est une manière d’exprimer la solidarité entre les  Églises”, alors que la crise “frappe aussi les chrétiens de Syrie”, qui représentent environ 5% de la population, ajoute le journal. Sur le terrain, si le régime s’est déclaré prêt à dialoguer avec ses adversaires, sous réserve que cela se fasse sans “conditions préalables”, les combats ne connaissent pas de répit.
Des raids aériens ont visé la province de Damas et des combats ont eu lieu à la lisère de Jobar, un quartier de l’est de la capitale. La province centrale de Homs était la cible de bombardements, on a recensé 136 morts – 58 civils, 48 soldats et 30 rebelles – pour la journée de vendredi. Samedi, un premier bilan très provisoire faisait était de 15 morts – 3 civils et 12 rebelles. “La porte est ouverte, la table de négociations est là, bienvenue à tout Syrien qui veut dialoguer avec nous, nous sommes sérieux concernant la question du dialogue”, a affirmé vendredi soir le ministre syrien de l’Information, Omrane al-Zohbi, à la télévision.
Le chef de la Coalition de l’opposition, Ahmed Moaz al-Khatib, avait proposé d’entamer des discussions directes avec des représentants du régime n’ayant pas “de sang sur les mains”, précisant que tout dialogue devait porter nécessairement sur le départ de M. Assad. Khatib avait également exigé la libération d’ici dimanche de toutes les prisonnières détenues par le régime, à défaut de quoi il retirerait son offre de dialogue. Le nouveau secrétaire d’ État américain John Kerry a promis vendredi une nouvelle initiative “diplomatique” pour tenter de stopper la guerre en Syrie, mais les États-Unis excluent toujours d’armer les rebelles, l’idée ayant divisé en 2012 jusqu’au plus haut niveau à Washington. “Tout le monde au gouvernement et ailleurs dans le monde est profondément ébranlé par la violence qui se poursuit en Syrie (…). Nous étudions quelles mesures, notamment diplomatiques, pourraient être prises pour s’efforcer de réduire cette violence”, a-t-il déclaré.

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1 Commentaire
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Francenaldo Amorim
Francenaldo Amorim
11 années il y a

Les americai ns sont des menteurs, assassins, parce que ce sont eux, qui sont derriere tous ces crimes en Syrie, aidant les terroristes avec informations par voie satelitaire et ses bases en Turquie.

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