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Retour sur l’affaire des agents turcs capturés en Syrie


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Paradoxalement, Erdogan pourrait être tenté de se tirer de ce mauvais pas par une escalade

Le journal turc Today’s Zaman revient, pour la confirmer, le 19 février, sur l’information – relayée sur ce site (voir notre article « Erdogan aimerait bien récupérer ses 50 espions », mis en ligne le 8 février) relative à la présence de 49 officiers turcs détenus dans les prisons syriennes après avoir été arrêtés lors d’un convoyage d’armes et de matériels à destination des groupes insurgés. Ce que continue à démentir le gouvernement turc. Le journal turc relaie une information du quotidien israélien Haaretz. C’est un parlementaire syrien, Khaled al-Abboud, qui avait parmi les premiers dévoilé cette affaire dans un entretien accordé à la télévision libanaise – pro-Hezbollah – al-Manar.

Today’s Zaman, par Haaretz interposé, évoque le rôle opossible du Mossad dans l’entraînement non seulement des officiers turcs mais encore de rebelles syriens : info ou intox ?

Voici donc la traduction de l’article de Today’s Zaman. Qui revient aussi sur les circonstances du retour – involontaire – du premier chef de l’ASL Hussein Harmouche, dont il se confirme qu’il a été livré, apparemment contre argent, par des officiers du service de renseignement turc, le MIT.

Bref, la Turquie a des « fils à la patte » en Syrie. Mais Today’s Zaman n’exclue pas que la réponse d’Erdogan soit la fuite en avant. Rappelons que ce journal est considéré comme proche du parti gouvernemental AKP.

 

La Turquie dément que des officiers des renseignements turcs aient été capturés en Syrie

publié le 19 février 2012 sur todayszaman.com

« Le ministre turc des Affaires étrangères a démenti dimanche un rapport affirmant que des douzaines d’officiers des renseignements turcs avaient été capturés en Syrie. Le porte-parole du ministre Selçuk Unal a déclaré à Today’s Zaman a indiqué que des allégations similaires avaient déjà répandues plus tôt et qu’elles ne reflétaient pas la réalité.

Le journal israélien Haaretz a rapporté quant à lui ce week-end (18 et 19 février) que plus de 40 officiers des services de renseignement turcs avaient été capturés par l’armée syrienne et que la Turquie menait d’intenses négociations avec la Syrie pour obtenir leur libération. De son côté, la Syrie dit que la libération des Turcs est fonction de l’extradition des soldats et des officiers ayant fait défection de l’armée régulière syrienne pour rejoindre l’opposition, et qui se trouvent actuellement en Turquie.

La Syrie a également conditionné la poursuite de négociations avec Ankara à l’arrêt des trafics d’armes et des passages de combattants de l’ASL depuis le territoire turc, d’après Haaretz. Damas a en outre exigé que l’Iran patronne ces négociations. Toujours d’après Haaretz, la Turquie a rejeté les exigences syriennes, signe qu’Ankara pourrait encore durcir sa ligne sur la Syrie.

La Syrie, pour sa part, vient de rendre publiques des « confessions » qui émaneraient des officiers turcs, et selon lesquelles ils auraient été entraînés par le Mossad, et auraient reçu instruction d’organiser des attentats pour troubler la sécurité du pays. toujours selon les Syriens, un des officiers turcs aurait dit que le Mossad entraînait aussi des combattants de l’ASL et que des agents de la centrale israélienne s’étaient rendus en Jordanie pour former des combattants d’al-Qaïda dans la perspective d’attaques contre de objectifs syriens.

Haaretz écrit que la Turquie s’est entremise il y a quelques semaines entre l’ASL et l’Iran afin de permettre la libération de plusieurs ressortissants iraniens capturés en Syrie par les rebelles.

Cette information israélienne survient plusieurs jours après qu’a été révélé en Turquie qu’au moins un agent des renseignements turcs – le MIT – avait été impliqué dans l’enlèvement de deux déserteurs syriens, Mustapha Kassum et le colonel Hussein Harmouche, et leur transfert aux autorités syriennes.

Le procureur d’Etat de la province méridionale d’Adana a formellement inculpé le membre du MIT et quatre autre personnes pour leur rôle supposé dans la livraison d’Harmouche et de Kassum aux forces de sécurité syriennes.

Harmouche avait fait défection et s’était réfugié en Turquie en juin dernier, mais il était revenu en Syrie dans des circonstances non éclaircies en septembre. Fin septembre, le colonel « confessait » des crimes contre le gouvernement de Syrie dans un enregistrement diffusé sur la télévision nationale syrienne. Plus tôt, des informations avaient indiqué que l’officier du MIT et ses quatre complices avaient accepté un versement de 100 000 dollars des services de renseignement de Damas pour le « rapatriement » d’Harmouche ; tandis que des sources plus récentes laissaient entendre que le chef du bureau local du MIT et même le responsable national du MIT Hakan Fidan étaient au courant de l’affaire.

Le 30 janvier, la Ligue syrienne des droits de l’homme annonçait qu’Harmouche avait été exécuté par les Syriens. »

Harmouche lors de ses aveux télévisés : Pion ou Judas pathétique livré par ses faux-amis turcs.

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