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Shawkat, beau-frère d’Assad, survit à un empoisonnement


DE BAGDAD À JERUSALEM

L’ORIENT INDISCRET

le 28 mai 2012
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Assef Shawkat, le beau-frère de Bachar el-Assad, et cinq autres hauts-responsables du régime syrien, ont bel et bien été victimes la semaine dernière d’une tentative d’empoisonnement, a-t-on appris auprès de sources concordantes.

« Il s’est bien passé quelque chose », nous affirme un homme d’affaires franco-syrien, ayant ses entrées dans l’appareil sécuritaire à Damas. En fait, l’un des gardes du corps du secrétaire-général adjoint du parti Baas, Said Bkheitan, a glissé un poison dans la nourriture que devaient absorber, outre Assef Shawkat, vice-ministre de la Défense, le ministre de la Défense, Daoud Rajha, son collègue de l’Intérieur, Mohammed al-Shaar, ainsi que Hassan Turkmani, un collaborateur du président Bachar el-Assad, le chef du conseil national de sécurité Hicham Bakhtiar et Said Bakhtian, le patron du Baas.

Le garde du corps avait été retourné par des opposants, membres de la Brigade al-Sahaba, une faction de l’Armée syrienne libre (ASL), des dissidents qui combattent les troupes loyales au pouvoir. L’homme aurait été ensuite immédiatement exfiltré vers la Turquie, selon notre source.

Le 20 mai, l’ASL avait annoncé qu’une tentative d’assassinat avait été perpétrée la veille au soir contre des membres du « Comité de sécurité » en charge de la gestion de la crise syrienne auprès de Bachar el-Assad. Certains avaient même été annoncés morts, avant d’apparaître quelques heures plus tard sur les écrans d’une chaîne de télévision proche du régime. Ce qui n’est pas le cas d’Assef Shawkat, l’ancien patron du tout puissant service des renseignements militaires, figure bien connue des services français et américains, mariée avec Boushra, la sœur de Bachar.

Les six hommes ont été sauvés in extrémis, après leur admission dans un hôpital de Damas.

Cette tentative d’assassinat est la première connue, depuis le début de l’insurrection contre le régime syrien, il y a quinze mois. Elle montre que ses opposants ont la capacité d’atteindre de hauts-responsables autour de Bachar el-Assad, même si aucune des personnes visées ne faisait partie du premier cercle, composé de Maher, le frère de Bachar, et des principaux chefs des services de renseignements, qui sont les plus impliqués dans la répression des militants anti-régime.

« Imaginez l’impact, si les six hommes avaient été tués », fait toutefois observer l’homme d’affaires franco-syrien. Cette tentative avortée pourrait aussi expliquer la vengeance qui serait à l’origine du massacre de Houla, vendredi dernier qui a causé la mort de plus de 100 personnes, dont 49 enfants.

(Crédit photo: AFP)

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