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Syrie : l’Iran met en garde l’opposition, Doha et Riyad


 

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vendredi 23 novembre 2012, par La Rédaction

Le président du Parlement iranien Ali Larijani a mis en garde vendredi l’opposition syrienne ainsi que le Qatar et l’Arabie saoudite contre toute action « aventuriste » en Syrie, où rebelles islamistes et combattants kurdes se préparaient à une guerre ouverte dans le nord du pays.
La Turquie, à la lisière de laquelle se déroulent ces affrontements, a demandé à l’Otan de déployer des missiles anti-aériens Patriot à sa frontière, un geste que Damas a qualifié de « nouvelle provocation ».
Sur le terrain, les bombardements et les combats se sont poursuivis, en particulier dans la province de Damas, où l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a dénombré au moins 9 morts vendredi.
M. Larijani a rencontré le président syrien Bachar al-Assad, qui s’est à nouveau dit déterminé à vaincre le « terrorisme » et à résoudre la crise via un « dialogue national », rejeté par l’opposition qui pose son départ comme condition préalable, au moment où des milliers de Syriens manifestaient pour réclamer sa chute.
Appelant également à des négociations, M. Larijani s’en est pris sans les nommer au Qatar et à l’Arabie Saoudite, principaux soutiens et bailleurs de fonds de l’opposition, les accusant de vouloir « mener des actions aventuristes » pour nuire à la Syrie.
« Mais l’Iran apprécie toujours le rôle d’avant-garde joué par la Syrie dans le soutien à la Résistance », c’est-à-dire aux pays s’opposant à Israël et aux Etats-Unis, a ajouté M. Larijani.
Le responsable iranien a également critiqué les rebelles, les accusant « de chercher à perturber la situation politique en Syrie au nom de réformes ».
M. Larijani devait se rendre ensuite au Liban pour y rencontrer le président du Parlement Nabih Berri, puis en Turquie.
Réagissant pour la première fois à la demande turque de déployer des missiles Patriot, Damas a estimé qu’Ankara était responsable « de la militarisation de la situation à la frontière », accusant la Turquie « d’armer, d’entraîner et d’infiltrer des milliers de terroristes » sur son territoire.
Ce déploiement, « purement défensif » selon Ankara, a aussi suscité le mécontentement de la Russie qui y a vu un risque de « conflit armé grave ».
En Syrie, les principaux mouvements kurdes vont former une force militaire unie pour faire face à des centaines d’insurgés islamistes dans le nord-est de la Syrie, a rapporté un militant kurde.
Des combattants du Parti de l’Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie), affrontent depuis plusieurs jours des centaines de rebelles du Front Al-Nosra et de la brigade Ghouraba al-Cham à Rass Al-Aïn, localité syrienne à la frontière turque, où les rebelles tiennent un poste-frontière.
Dans le même temps, Al-Nosra et Ghouraba al-Cham, qui ne font pas partie de la principale force armée d’opposition, l’Armée syrienne libre (ASL), ont appelé les rebelles à la rescousse.
Un évêque syrien a lancé un appel au secours au pape, à l’ONU et à la communauté internationale pour préserver des combats tout le nord-est du pays, qui abrite plus de 400.000 déplacés.
« Nous insistons sur la sortie des groupes armés qui occupent Rass Al-Aïn, aujourd’hui ville fantôme, afin que les 30.000 réfugiés qui l’ont quittée rentrent chez eux », a-t-il déclaré Mgr Behnan Hindo, archevêque syrien catholique de Hassaké-Nisibe, affirmant s’exprimer au nom des chrétiens et des différentes composantes ethniques de la région.
A Genève, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a signalé que plus de 440.000 réfugiés syriens étaient inscrits dans les pays voisins, soit deux fois plus que début septembre, sans compter les « centaines de milliers » d’autres que ne se sont pas inscrits.
Jeudi, les violences à travers la Syrie avaient fait 138 morts, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un large réseau de médecins et militants et a décompté plus de 40.000 morts en 20 mois de conflit.

(23 Novembre 2012 – Avec les agences de presse)


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