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Syrie, propagande et réalités


Nassime Zanoune
03/06/2013
Comme dans l’affaire libyenne, la crise syrienne a montré que la presse occidentale était une machine de propagande redoutable derrière ses oripeaux de professionnalisme et d’objectivité. Angry Arab nous en livre un exemple que je vous propose traduit en français.Depuis le début de la crise en Syrie, on nous vend le concept d’une population civile désarmée lâchement massacrée par une armée suréquipée épaulée par des espèces de miliciens cruels, les «shabiha.»

Le moteur de la bestialité du régime étant bien sûr le sectarisme d’une minorité alaouite arc-boutée sur ses privilèges face à une majorité sunnite opprimée et éprise de liberté et de démocratie. Incidemment, on apprend par l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) que près de la moitié des victimes de la guerre en Syrie sont alaouites…

Parce que le problème est que ce beau roman n’est en fait qu’un mauvais roman qui ne permet pas de comprendre par quel miracle le régime de Damas n’a été emporté ni par un putsch, ni par l’élan populaire.

De fait, le régime et son armée où, contrairement à ce que raconte le roman concocté à Londres, Paris et Ankara, toutes les composantes de la société sont partie prenante, ont montré une cohésion remarquable qui s’est traduite par un nombre limité de défections.

De la même manière, la population ne s’est pas soulevée, ni par la violence, ni par des manifestations de désobéissance civile.

La seule réalité pour une bonne partie des gens, c’est la peur pour la sécurité de sa famille et les difficultés à se nourrir et à se loger dans une guerre où les opposants Syriens et étrangers ont fait le choix de s’implanter dans des villes qui ne leur avaient généralement rien demandé.

Tel est le cas d’al Qusayr, cette ville moyenne qui est le théâtre de durs combats entre les «rebelles» et l’armée gouvernementale épaulée par le Hezbollah qui sont semble-t-il en passe d’en reprendre le contrôle.

Al Qussayr n’est pas et ne sera pas un nouveau Guernica. D’abord parce que Bachar al-Assad n’est pas un Adolf Hitler Arabe (comme l’étaient avant lui le colonel Nasser er Saddam Hussein sans parler du non arabe Mahmoud Ahmadinejad) et ensuite parce que ça fait longtemps que la majorité des habitants a fui la ville ou en a été chassée au moment où cette dernière est tombée entre les mains des prétendus rebelles.

Ces civils, comme la plupart des civils Syriens se sont soit réfugiés à l’étranger, au Liban tout proche, soit dans des secteurs de la Syrie restés sous contrôle gouvernemental.

Parce que la grande majorité des gens fuit d’abord la guerre, pas le gouvernement.

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