Syrie, trois questions
mai 29, 2013
La décisions des porteflingues de l’UE d’autoriser la vente d’armes aux milices intervenant en Syrie ne peut pas laisser sans interrogations.
Pour ne pas combattre cette décision, il faudrait ,indépendament du respect de la charte internationale de l’ONU et du réglement du Conseil de Sécurité de cette même ONU qui fait toujjours semble-t-il (mais semble-t-il seulement) faire force de loi, avoir une réponse claire et officielle à trois questions , si on ne veut pas que la paix du monde ne se joue au marbre d’un quotidien et transforme sa rédaction (du moins ceux qui appprouvent) en petit coursier d’une dépêche d’Ems.
Ces questions, les voici :
- 1 : Pourquoi quand la présidente du TPI annonce avoir la preuve que les milices encadrées par des auxiliaires « non syriens » usent des armes chimiques, l’info est envoyée aux oubliettes alors que la même information, rendue publique concernant le gouvernement aussi légitime en droit international justifierait d’envoyer des armes aux dites milices ?
- 2 : Les sources d’informations,dont la une d’un quotidien(le Monde) qui depuis des mois milite pour une intervention directe en Syrie, portent-elle plus de crédibilité et donne-t-elle plus de légitimité que les rapports publié par la présidence d’une juridiction mise en place par le Conseil de Sécurité de l’ONU.
- 3 : chacun se souvient de l’épisode aussi dramatique qu’écoeurant du faux et usage de faux concernant l’Irak et les armes de destructions massives qu’aurait détenues Saddam Hussein.
Codicille à la précédente et n’en faisant donc pas une quatrième, avons nous la garantie que cette mascarade sanglante ne soit pas en cours quand la télévision (FR2), ce 28 mai à midi, montre des images des mêmes armes dans le paquetage des miliciens armés par le Qatar et l’Arabie saoudite (voir première question), les dits Etats travaillant avec véhémence à faire capoter toute les missions de paix et tentatives de négociations de l’émissaire des Nations Unies dans la région, allant jusqu’à intervenir dans son pays d’origine pour à la fois faire avancer leurs positions wahhabites et participer à la configuration impérialiste de l’Afrique et du moyen orient.
Bien sur cette troisième question est complexe à exposer clairement mais Canaille le Rouge espère avoir réussi à ne pas emmêler encore plus les ficelles qui sont tirées par ceux qui ne rêvent que d’en découdre avec l’Iran pour s’ouvrir la route des gisements de gaz, pétrole, et terres rares d’entre Caucase et Hymalaya et mettre ainsi la main sur le château d’eau douce de l’Eurasie qui permettrait de tenir l’Inde et la Chine sous sa coupe.
Al ASSAD est un despote dit-on? C’est même pour cela qu’il fut si longtemps choyé par ceux là même qui aujourd’hui veulent l’abattre. L’est-il moins que Margareth Thatcher en son temps ou le fuhrer de Hongrie et quelques pantins manipulés depuis Paris, Londres, Berlin Washington ? L’est-il moins que les rois, princes, émirs et autres qui pratiquent avec l’accord des capitales sus-mentionnés la charia ou barbaries équivalentes ?
Pour conclure et revenir en France. La rédaction du Monde aura en l’espèce servi d’alibi à la décision des ministres de l’UE et au gouvernement français qui l’ont prise comme boussole. Elle porte une singulière responsabilité. Elle qui se voyait Richard Sorge du XXIème siècle [voir ici qui est R Sorge], n’est que sister-cheap d’un Kouchner sur les plages de Somalie.
Sachons nous en souvenir et le lui rappeler.