Un second bombardement chimique
avril 4, 2013
de Kader
Terroristes menaçant d’utiliser du gaz neurotoxique sur les Syriens !Syrie : Second bombardement chimique…
Tandis que l’opposition syrienne, réunie à Istanbul, tentait de choisir un « gouvernement par intérim » chargé de prendre le contrôle des régions confisquées par les miliciens armés, ces derniers viennent pilonner avec des armes chimiques, la localité provinciale Khan el-Assal, située à l’Ouest d’Alep. Selon l’agence de presse syrienne, « un missile avec une tête chimique s’est abattu dans la province d’Alep faisant 15 morts ».
Depuis le début du mois de mars, les insurgés ont mené une bataille acharnée afin d’occuper l’académie de police située à Khan el-Assal. Selon l’AFP, près de 200 soldats et terroristes y ont péri. Le bilan encore provisoire fait état dans un premier temps de 26 tués, dont 16 militaires et de 86 blessés, la plupart dans un état critique. Les personnes touchées sont autant militaires que civiles. Les blessés souffrent d’asphyxies et de problèmes respiratoires et il y a également quelques cas de coma dus aux inhalations de produits chimiques phosphoriques.
Le ministre de l’Information syrien qualifie « d’escalade dangereuse, le tir par des terroristes d’un missile contenant des produits chimiques depuis à l’Est d’Alep vers la région de Khan al-Assal, à l’Ouest de la ville ». Suite au « crime perpétré par les terroristes qui ont utilisé une arme prohibée par la loi internationale », le ministre s’en est pris à la Ligue « arabe », à la communauté internationale et aux Etats qui arment, financent et hébergent les terroristes, notamment le gouvernement (turc) d’Erdogan et le Qatar.
Comme à l’accoutumée, les insurgés ont rejeté l’accusation des forces gouvernementales tandis que l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’homme), instance de l’insurrection basée à Londres, s’est contentée de confirmer le lancement d’un missile sol-sol contre une position de l’armée régulière à Khan al-Assal, émettant toutefois un doute sur sa nature chimique.
Au mois de décembre dernier, 7 soldats de l’armée régulière syrienne avaient trouvé la mort près de Damas, suite à une attaque chimique par des hommes armés qui avaient utilisé des matières gazeuses dans des boîtes en plastique. Selon la télévision russe « Russia Today », « les boîtes en question contiennent un bouton jaune qui, une fois pressé, laisse se dégager un gaz de couleur jaune. Ce gaz provoque des dysfonctionnements musculaires pouvant entraîner la mort, à peine une heure après son inhalation ».
Nous gardons tous en mémoire, une vidéo ayant circulé sur la toile et montrant des hommes cagoulés qui se présentaient comme des membres du Bataillon du «Vent destructeur » et se vantaient d’avoir entre les mains une production de gaz neurotoxique. Ils avaient testé ce gaz sur des lapins et, devant la caméra, avaient juré que le même traitement serait prochainement infligé aux Alaouites…
A l’époque, le ministère syrien des Affaires étrangères avait adressé un message à l’ONU dans lequel il révélait que les miliciens du front al-Nosra d’al-Qaïda s’étaient emparés du stock de chlore toxique de l’usine syro-saoudienne SYSACCO,usine qui fabrique de la soude caustique et du gaz chlorhydrique, à l’Est d’Alep. Le ministère attend encore une réponse de la part de l’ONU !