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Une énigme dénommée « Assad »: le décodage….


mercredi, 21 janvier 2015 09:23
Une énigme dénommée « Assad »: le décodage….


IRIB- Quel est vraiment le secret de la victoire d’Assad face à ses opposants,

alors que ces derniers bénéficient des soutiens tous azimuts de la communauté internationale ?

Ce n’est pas seulement la puissance militaire qui justifie la situation privilégiée du gouvernement de Bachar al-Assad face à ses ennemis internes. Selon les analystes d’un institut américain, qui suivent de près les évolutions de la région, pour en donner ensuite des compte-rendus à la Maison Blanche, estiment que la diversité des puissances internationale, arabe et de l’opposition qui luttent en bloc contre le gouvernement syrien, ont offert une opportunité à Assad pour en assurer sa suprématie.

Quelles sont les raisons de cette diversité et de ces divergences de vue dans le camp anti-Assad ?

1-La puissance des alliés de la Syrie et sa dépendance de ces pays, qui confirment explicitement les objectifs de Damas. Ces alliés sont la Russie, l’Iran, la Chine, l’Inde et le Venezuela ; en outre il faut en ajouter les principaux organes du système politique en Irak ainsi que le mouvement du Hezbollah libanais. Aucun ne soutient les pays menant une guerre de procuration contre Assad.

2. L’unité des forces de l’armée régulière syrienne et leur obéissance à une cellule commune d’opération, qui agit en collaboration avec les experts russes et iraniens, et qui mettent suffisamment d’armes, de munitions et de renseignements à la disposition des forces syriennes. Dans l’autre camp, une opposition déchirée et hétérogène qui est en contact avec divers pays. Ces pays ayant des objectifs variés et différents, n’ont pas permis aux opposants syriens d’enregistrer de succès. Parmi ces pays on peut citer l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie, la Jordanie, la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne etc. En plus le centre d’opérations des opposants, basé en Jordanie, a été verouillé. Il était géré par Bandar Ben Sultan et son frère Salman en coopération avec les Jordaniens et les Américains. En outre, l’autre centre d’opération dirigé par les services secrets turcs, actif dans la ville de Qazi Antab, est aussi détruit. N’oublions pas en passant, les divergences entre les différents groupes takfiris qui s’entredéchirent. Les affrontements entre Daesh et Al-Nosra en sont un exemple.

3. Au départ un important comité populaire a été formé autour du gouvernement syrien qui ne soutenait pas nécessairement l’Etat mais plutôt les victimes des violences de Daesh et les citoyens qui fuyaient les menaces. Ce comité a réussi à obtenir le feu vert des sunnites au sein de l’armée et des organes publics. Ces groupes sunnites ont dit non à la rébellion, ce qui a garanti la légitimité du gouvernement. En revanche les partisans de la « Coalition nationale » des opposants ont diminué d’un jour à l’autre si bien qu’elle n’a plus de prestige même aux yeux de l’opposition basée à l’étranger. L’absence des figures compétentes qui puissent rassembler les groupes populaires et les institutions a aggravé la situation.

4. En raison des affrontements internes et des crises internationales, la baisse de l’accueil donné autrefois à la « Coalition nationale », sans vouloir cesser totalement de l’aider, est une raison du déclin de l’opposition syrienne.

Suite à la désignation de Kaled Khoja, d’origine turkmène, titulaire d’un acte d’Etat civil turc, au poste de président de la coalition nationale, les Saoudiens, les Egyptiens et les Emiratis n’ont pas caché leur colère et ont tourné le dos à la Coalition, alors que la Turquie et le Qatar souhaitent les remplacer.

5. La rivalité et les affrontements parmi la communauté sunnite soutenant l’opposition syrienne ont redoublé.

Les face à face entre l’Arabie saoudite et l’Egypte d’une part et de l’autre entre l’Arabie et la Turquie sur le fond des divergences entre l’Egypte, l’Arabie, les Emirats Arabes Unis d’une part le Qatar de l’autre sont connus de tous. De même les positions de l’Arabie saoudite, du Qatar et de l’Egypte se distinguent.

La Jordanie coopère cependant avec Damas dans la lutte anti-terroriste, une coopération se limitant à l’échange de renseignements sur les frontières. Le roi Abdallah II, a essayé de s’entretenir avec Obama sur une solution politique à la crise syrienne, acceptant que Bachar al-Assad reste président lors de la période de transition. Le roi jordanien a tenté de convaincre Riyad aussi.

D’autre part le président égyptien Abdelfattah al-Sissi s’est attelé à former une coalition militaire arabe composée de l’Arabie et de l’Irak pour libérer la province irakienne d’Al-Anbar du contrôle de Daesh. Le président Sissi veut également obtenir le feu vert des Etats-Unis en vue de mettre à la disposition de l’Irak des munitions et des hélicoptères égyptiens.

Il faut ajouter que dans le cadre de la crise, le Qatar, l’Arabie et l’Algérie sont en train de régler des comptes sur le sol libyen. Et ce alors que les crises yéménite, soudanaise et bahreïnie restent telles quelles dans une conjoncture où l’influence iranienne dans les pays sunnites augmentent d’un jour à l’autre.

http://french.irib.ir/analyses/chroniques/item/356362-quel-est-le-secret-de-la-victoire-d%E2%80%99assad

Source : An-Nahar

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