La barbarie défie le monde
septembre 10, 2012
Par Ahmed Halfaoui
Les hommes sont entrés dans l’une des pires périodes de leur histoire, alors qu’ils croyaient les avoir toutes laissées derrière eux.
La bête s’est lâchée et, comme aux temps les plus sombres de l’humanité, travaille à s’assurer le plus large espace d’expansion sur les cadavres des peuples. Le temps des indépendances, qui pour la plupart lui sont passé en travers de la gorge, l’a rendue plus féroce, plus sournoise, plus déterminée à ne rien laisser au hasard qui pourrait la contraindre à reculer de nouveau. La bête a pris le temps qu’il fallait pour mieux s’élancer et elle est d’autant plus dangereuse que les proies actuelles sont désarmées, voire résignées à se soumettre à son appétit insatiable. Bientôt, si rien n’arrête le crime, le monde va soit sombrer dans un conflit apocalyptique, soit gémir sous la férule des bandits de la «libre-entreprise». La guerre a déjà commencé. L’Irak et la Libye sont livrés au chaos après le passage de la «démocratie». La Syrie résiste, mais tiendra-t-elle face aux flots de combattants surarmés drainés par l’argent des pétro-monarchies et entraînés par les instructeurs de l’OTAN ? C’est ce qui se déroule et qui mobilise de plus en plus de justes, d’hommes et de femmes de bonne volonté, décidés à ne pas laisser faire l’ignoble entreprise, malgré la difficulté de contrer la duplicité auprès des multitudes subjuguées par le formidable arsenal médiatique, fabrique infernale d’images et de mots aux effets dévastateurs sur la réalité des choses. C’est que la barbarie se pare des plus beaux atours pour séduire ou pour ne pas effaroucher. Lorsque le drame sera consommé, les bonnes âmes pourront, à loisir, se lamenter.