Pacte secret entre Netanyahu et le roi de Jordanie sur les «armes chimiques» syriennes
janvier 4, 2013
Ce qui n´était encore, ce week-end, qu´une information approximative rapportée par un journal arabe basé à Londres, a été confirmé, jeudi, de «source officielle» à Tel-Aviv. Les autorités jordaniennes, elles, continuent d´observer le plus grand mutisme qui, faute d´un démenti, s´assimile à un aveu.
La question des armes chimiques syriennes était le seul thème de cette rencontre voulue et obtenue par Israël. Netanyahu craint par-dessus tout non pas que le Président syrien fasse usage de ces armes de destruction massive contre son pays, mais plutôt que cet armement tombe entre des «mains pas très sûres».
Le Premier ministre israélien comme le roi de Jordanie ne croient pas d´ailleurs en la possibilité que Bachar el Assad puisse faire usage de ces armes de destruction massive contre ses voisins arabes qui soutiennent la rébellion dans son pays ou contre les positions israéliennes sur les hauteurs du Golan occupé. Par contre, le scénario le plus probable imaginé serait qu´acculé à la défensive et sentant son régime au bord de l´effondrement, il fasse cadeau de ces armes à ses «alliés». Il s´agit du Hezbollah libanais, «grand ennemi d´Israël».
La rébellion qui est composée, en partie, de groupes djihadistes, de fait hostiles à l´État hébreu et aux monarchies de la région, pourrait disposer de ce matériel militaire une fois arrivée au pouvoir. Sinon, comme ce fut le cas en Libye pour les missiles Sam7 et Stringer, ces armes chimiques soient vendues à bon prix et à ciel ouvert. Le «printemps arabe» ne fait que commencer dans le Golfe.
Les cartes d´état-major sur la table
A la réunion d’Amman, le roi Abdallah et le Premier ministre israélien étaient assistés de leurs conseillers en matière de renseignements. Sur les cartes d´états-major mises sur la table figuraient tant les sites où seraient cachées les armes de destruction massive syrienne que les cibles recensées par les services de renseignements jordaniens. Ces derniers seraient très bien informés sur les cibles potentielles en Israël. Ces informations leur auraient été communiquées par les officiers supérieurs transfuges du régime syrien. Ces informations de première main ont donc aussitôt pris le chemin de Tel-Aviv.
Après sa visite en Jordanie, et fort du soutien des pays de l´OTAN qui, dès le départ, avaient qualifié «d’inacceptable» la possession d´armes de destruction massive par Damas, le Premier ministre israélien a déclaré, jeudi, qu’«Israël se défendrait par tous les moyens» contre la menace syrienne.
Cette affaire des armes chimiques syriennes rappelle étrangement celle que les Américains avaient véhiculée sur la prétendue présence de stocks de ces types d´armement en Irak sous Saddam Hussein. Cette propagande sert le parti de Netanyahou qui espère gagner le plus grand nombre de sièges aux élections législatives de janvier prochain. Mais Benyamin Netanyahu, qui a fait de la colonisation de la Palestine son «programme de campagne électorale», entend, surtout, faire l´impasse sur ce crime passible de sanctions pénales internationales.
Resté sourd aux appels répétés de la communauté internationale, y compris des les États-Unis, son principal allié, lui enjoignant de renoncer à ses «plans de judaïsation» de la Cisjordanie et de la partie est d´El Qods, il croit avoir pu trouver dans les armes chimiques syriennes l´argument qui manquait à son plan de colonisation de la Palestine.
Mahmoud Abbas n´aurait donc plus d´autre choix que de saisir la Cour pénale internationale (CPI) contre ce crime car, à ses yeux, «Netanyahou a franchi la ligne rouge». Selon des «sources diplomatiques», le président palestinien est en train de «préparer les mesures juridiques de riposte à ces colonies qui compliquent la solution des deux États».
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