CRISE SYRIENNE: La main invisible qui sabote le dialogue .
décembre 5, 2012
Les syriens ne veulent pas aboutir à un Etat où les minorités religieuses seraient persécutées.
Il est maintenant clair que derrière les accusations portées par certains pays occidentaux contre le régime de Bachar Al Assad cache des intérêts géostratégiques inavoués.
En réalité, ces pays n’ont pas pour but de défendre l’option démocratique, mais de redessiner la carte géopolitique du Proche-Orient et, à travers cette action , protéger leurs strictes intérêts dans la région. Dans leur projet, il ne s’agit pas de déstabiliser uniquement la Syrie mais également l’Iran en le privant de son allié le plus proche et le plus sûr en la personne de Bachar Al Assad. Tous les observateurs avertis s’accordent à dire qu’ à lui seul, Bachar Al Assad constitue une garantie pour la sécurité des minorités religieuses et ethniques en Syrie, y compris la minorité chrétienne qui vit sans aucune inquiétude en Syrie depuis des siècles. La mosaïque ethnique et religieuse qui compose la société syrienne est unique dans le monde arabo-musulman et jamais aucune d’entre elle n’a a été inquiétée. En faisant l’impasse sur les contre-vérités diffusées par les médias occidentaux et certains de leurs relais arabes, on aboutit à une conclusion qui contredit ces mensonges médiatiques: la majorité de la population syrienne marque son soutien inconditionnel au président Bachar Al Assad et cette même population refuse un bouleversement qui ferait de la Syrie un Etat où les minorités religieuses seraient persécutées.
De ce fait, plusieurs parties appellent à la cessation des violences des deux côtés et poussent vers un dialogue avec toutes les composantes du conflit, qu’elles soient du gouvernement ou de l’opposition. C’est dans cette perspective d’ailleurs que la Russie a approuvé, il y a une année, l’initiative de la Ligue des Etats arabes qui supposait le déploiement des observateurs arabes.
Ces mêmes observateurs ont entamé leur travail en Syrie en accord avec le régime en place. Les observateurs ont préparé le premier rapport où il n’y avait pas d’accusation unilatérale des forces gouvernementales dans la violence.L’envoyé de la Ligue a terminé sa mission. Contrainte : On ne le saura pas. C’est suite à cela qu’est venu le plan de Koffi Annan, qui au début, lui aussi, prônait le dialogue. On se rappelle alors que pour créer les conditions sine qua non, M.Annan a proposé de déployer la mission des observateurs de l’ONU. Les candidatures des observateurs étaient coordonnées avec Damas. Mais après qu’ils aient abouti aux premiers résultats, alors que la violence a sensiblement baissée, les observateurs sont subitement devenus la cible d’attaques et de provocations de tous genres mettant en péril leur intégrité physique. Les conditions de travail des observateurs étant devenues insupportables, ils ont fini par jeter le tablier et partir. Qui a été derrière ces attaques? On ne le saura jamais.
En tous cas, l’impression qui se dégage est qu’il y a des parties agissantes en Syrie qui sabotent toute lueur d’espoir d’un règlement de cette crise par le dialogue. Le 30 juin 2012 a eu lieu à Genève la rencontre du «Groupe des actions», où a été approuvé le document portant le nom de «Communiqué de Genève». Ce document stipule clairement que les parties qui se font la guerre doivent cesser le feu et que tous les acteurs externes doivent pousser dans ce sens et forcer les parties en conflit à un dialogue. Le communiqué a reçu l’aval des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de L’ONU, de la Ligue arabe, la Turquie, l’Union européenne et l’ONU. Le président syrien Bachar Al Assad a, lui aussi, soutenu le document et a envoyé son négociateur. Les seuls à refuser ce document et les négociations ont été les opposants armés . Cela ne confirme-t-il pas qu’à chaque fois qu’il y a une avancée vers un règlement pacifique par le dialogue, une force interne parmi les combattants armés la sabote? Enfin, ce n’est pas un secret pour la communauté internationale que de dire que la dite »opposition » armée commet des actes de terreur pour faire échouer toute initiative de paix. A cette «armée syrienne libre» qui agit contre le gouvernement, s’ajoutent des éléments d’Al Qaïda et d’autres groupes extrémistes pour renverser le régime.
Damas a soutenu le «Communiqué de Genève», c’est au tour de l’opposition de le faire. Il faut espérer que le nouveau représentant spécial de l’ONU et de la Ligue arabes, Lakhdar Brahimi, arrivera à concrétiser les positions du «Communiqué de Genève» pour aboutir le plus tôt possible à la fin des violences dans ce pays qui n’a que trop souffert.
lexpressiondz.com