L’Orient-Le Jour 

 Dimitar Dilkoff

Après neuf mois de combats, les mercenaires tiennent encore quelques quartiers d’Alep, dans le Nord syrien. Deux courants se partagent la gestion de cette zone « libre » : les djihadistes tiennent le haut du pavé, suivis par les combattants soutenus par la « Coalition de l’opposition ».

 Les trois plus importantes forces rebelles y sont le Front al-Nosra et Ahrar el-Cham, deux mouvements djihadistes ainsi que Liwa’ el-Tawhid.

Liwa’ el-Tawhid, qui revendique 8 000 combattants, est présent sur tous les fronts de la ville, tandis qu’al-Nosra et Ahrar el-Cham combattent autour des bases militaires pour y prendre des munitions. Aucune des deux dernières formations ne se réclame de l’Armée syrienne libre (ASL) chapeautée par des officiers dissidents basés en Turquie. Le chef de Liwa’ el-Tawhid, Hadji Marea, siège au sein du Conseil militaire suprême de Sélim Idriss qui dépend de la « Coalition de l’opposition », largement dominée par les Frères musulmans. Il assure ne recevoir ni financement ni armement d’aucune organisation. Cependant, la « Coalition » affirme mettre des fonds à disposition des milices armée. Selon Hadji Marea,Al-Nosra et Ahrar el-Cham se refusent à donner le nombre de leurs hommes,qui comptent en revanche de nombreux étrangers, venus principalement de pays arabes. Abou Mohammad el-Joulani, a dit « prêter allégeance à cheikh Ayman el-Zawahiri », le numéro un du réseau d’Al Qaida. Le Front, placé par Washington sur sa liste des organisations terroristes, a revendiqué des dizaines d’attentats à travers la Syrie, dont de nombreux attentats- suicide. Les chefs connus d’Ahrar el-Cham sont en revanche tous syriens. Ce groupe appartient au Front islamique syrien, une coalition salafiste regroupant depuis 2012 onze organisations qui sont favorables à un État islamique.