En Syrie, la propagande occidentale fait qu’on peut démissionner d’un poste de ministre même si on n’est pas ministre!
mars 9, 2012
MOUNADIL AL DJAZAÏRI
DES POINTS DE VUE SUR LE MONDE ARABE EN GÉNÉRAL, L’ALGÉRIE ET LA PALESTINE EN PARTICULIER. MAIS AUSSI SUR LA FRANCE
VENDREDI, MARS 09, 2012
On nous le dit un peu partout, Abdo Hussameddine le vice-ministre syrien du pétrole vient de faire défection et de rejoindre l’opposition.
Un coup dur pour le gouvernement car un vice-ministre, ce n’est pas rien; du pétrole par dessus le marché, c’est-à-dire une personne qui occupait un poste clef compte tenu de l’importance de cette ressource pour l’économie syrienne.
Pourtant, quand on regarde la liste des membres du gouvernement syrien, on ne trouve nulle trace de ce vice-ministre et même d’aucun autre vice-ministre. En effet, en refondant en avril 2011 le gouvernement, le président Bachar al-Assad a supprimé les quelques postes de vice-ministre qui subsistaient
On compte par contre cinq ministres d’Etat sans portefeuille.
Le site du ministère syrien du pétrole et des ressources minières ne semble pas le connaître non plus, en tout cas comme vice-ministre.
C’est peut-être pour ça que Voice of America titre prudemment:
Un prétendu ministre syrien abandonne le régime
Et effectivement, comme le remarque malicieusement Angry Arab qui est en fait le point de départ de mes recherches, la presse occidentale, il cite particulièrement le New York Times, s’est empressée d’offrir à M. Abdo Hussameddine une promotion que le gouvernement syrien ne lui a jamais accordée.
Car M. Abdo Hussameddine occupait une fonction d’assistant au ministère et n’était en aucun cas vice-ministre