ESPIONNAGE. Internet : le BRICS veut créer un cyberespace indépendant des USA
octobre 31, 2013
Publié le oct 31, 2013
Les pays du BRICS formera un cyberespace indépendant des Etats-Unis font savoir les médias russes. Un système de câbles en voie d’aménagement au Brésil reliera ce pays à la Russie, à l’Inde, à la Chine et à l’Afrique australe. Selon les experts, les acteurs sérieusement mécontents de l’influence trop grande des Etats-Unis sur le réseau mondial sont de plus en plus nombreux.
Internet n’est pas aujourd’hui un monopole ni la propriété des Etats-Unis. Or, le rôle de Washington dans sa fondation et son développement est très important. De ce fait, les Etats-Unis ont d’immenses possibilités de contrôle d’Internet.
« Le système des domaines est géré par la corporation ICANN affilée au ministère américain du commerce. La plupart des compagnies déployant leurs activités sur Internet sont enregistrées aux Etats-Unis. L’affaire Snowden démontre que les services spéciaux américains essaient de s’ingérer dans les activités des grands serveurs et compagnies », explique le directeur exécutif de la Fondation « Internet raisonnable » Ilya Peressedov.
Beaucoup de DNS-serveurs se trouvent sur le territoire des Etats-Unis. En les débranchant ou en modifiant les préférences, les Américains peuvent priver des pays entiers d’Internet. Beaucoup de structures privées et d’Etats voudraient se débarrasser de la tutelle exagérée de Washington. Le projet du BRICS traduit, selon le président du consortium « INforus » Andrei Massalobvitch, l’aspiration à se protéger contre le contrôle global des Etats-Unis plutôt qu’une tentative de créer un internet alternatif :
« Il est prévu, le plus probablement, d’installer les serveurs au-delà des Etats-Unis et d’aménager un réseau supplémentaire alternatif. Autrement dit, les participants au réseau se voient les uns les autres tout en restant invisibles pour les autres utilisateurs qui ne peuvent pas les intercepter ni les contrôler. Un réseau virtuel privé , VPN , est aménagé au niveau des petites communautés. Il permet d’assurer des connexions faiblement protégées.
Selon l’expert, le réseau des utilisateurs de smartphones BlackBerry est un exemple éloquent : toutes les données sont codées. Un autre exemple : le réseau anonyme Tor, protégé contre les écoutes, par le biais duquel Edward Snowden a diffusé son information. »
Les fondateurs du réseau alternatif seront contraints de régler toute une série de problèmes compliqués. En plus des serveurs et des fils qui relieront les utilisateurs du nouveau réseau, il faut créer une programmation originale. Sinon, le nouveau projet n’intéressera pas les utilisateurs potentiels. Selon les experts, la composante politique du projet interactif du BRICS est parfaitement nette à la différence des aspects commerciaux. Le succès de l’entreprise dépendra pour une large part de l’aspiration du business et des simples utilisateurs à rembourser les services.
Vlad Grinkevitch