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Estimations occidentales: grave pertes humaines en cas de guerre contre la Syrie.


 
 

Des sources diplomatiques occidentales, citées par le quotidien libanais asSafir,  ont exprimé de sérieuses craintes qu’une agression contre la Syrie puisse provoquer la mort de dizaines de milliers de civils, alors que dans le même temps  certains pays espèrent encore «une solution politique» qui puisse empêcher une frappe militaire douloureuse aux conséquences imprévisibles.

L’analyse européenne repose sur de nombreux facteurs dont  l’interpénétration géographique des régions militaires contrôlées par  l’Etat syrien ou par les miliciens , la dispersion de ces groupes armés en l’absence d’un leadership efficace qui les unisse, les options de riposte sévères  au cas où l’Etat syrien aurait le dos au mur. Mais surtout le danger réel que les armes chimiques échappent au contrôle de l’Etat syrien et tombent entre les  mains de groupes extrémistes ou des marchands d’armes opportunistes.

Bien que les estimations occidentales excluent une attaque syrienne directe contre l’entité sioniste,  on craint toutefois et surtout la réaction du Hezbollah car elle demeure secrète et mystérieuse en l’absence de toute information à ce sujet.

La menace que représente les miliciens  et les tensions sectaires sont pris en considération dans les répercussions négatives d’une frappe militaire contre la Syrie, sachant que cette agression changera  l’équilibre des forces sur le terrain, exposant ainsi les régions  restées sous la protection de l’armée syrienne à des actes de vengeances vindicatifs de la part des organisations islamistes terroristes .

Une source diplomatique occidentale a affirmé au quotidien asSafir que « la majorité des gouvernements européens n’est pas convaincue par les arguments des États-Unis. Voire elle partage les mêmes points de vue de ceux  de la partie russe ».

Ainsi, premier point d’interrogation logique: « pourquoi l’armée syrienne aurait recours à une arme de destruction massive au moment où ses troupes réalisent des avancées sur le terrain, sachant que , selon les estimations occidentales , l’armée syrienne contrôle la plupart de la région de Ghouta ??», bien que du côté  syrien aucune déclaration n’ait été exprimée à ce sujet.

Une autre question s’impose : « pourquoi utiliser  une arme de ce type contre un quartier résidentiel alors qu’elle pouvait être utilisée contre des groupes de combattants situés dans des zones découvertes  comme à la frontière avec la Jordanie – Syrie ou dans la province de Lattaquié « ??

Troisième question tout autant pertinente :  « qui  a bien pu utiliser une arme chimique  à quelques kilomètres de la résidence de la Commission internationale d’enquête sur l’utilisation des armes chimiques  et ce un jour après son arrivée à Damas « ?

Tous ces doutes et toutes ces questions justifiées ne pourront pas dissuader certains dirigeants occidentaux de ne pas frapper la Syrie ni ne conduirait à un changement dans les positions française et américaine ni dans celle de  la Coalition des pays du Golfe et de la Turquie.

C’est pourquoi le pessimisme  domine les estimations occidentales concernant le coût humain qui peut résulter de l’agression contre la Syrie . La raison de ce pessimisme revient à l’ignorance des gouvernements occidentaux sur la façon de « limiter les risques d’un recours aux armes chimiques et d’empêcher toute nouvelle utilisation », sans une intervention militaire terrestre.

D’ou l’absurdité d’une frappe militaire aérienne contre la Syrie, d’autant plus que  les informations des services de renseignements occidentales  parlent d’un déplacement  des stocks d’armes chimiques  de leur abri pour être redistribué dans différentes régions du pays ce qui fait hausser le risque   de la destruction de vastes zones habitées au cas où ces régions sont ciblées.

Par ailleurs, cette lecture européenne souligne la sérieuse préoccupation  des gouvernements européens concernant « l’absence d’ un plan politique poste-frappe militaire contre la Syrie consistant à réduire une recrudescence de la violence » dans un pays en proie à un sectarisme horizontale meurtrier.

Certaines puissances internationales espèrent qu’à travers cette énergie déployée par certains en diplomatie , on puisse parvenir à une solution politique et pacifique. Or, malgré l’absence d’ un plan de prévention contre une agression et malgré la faiblesse de réaliser une percée en politique , certains européens parient sur  les grands centres européens comme le Vatican qui est fortement opposé à une intervention militaire car elle mettrait en péril l’avenir des chrétiens ou sur la possibilité d’un succès de la part des Russes dans leur bras de fer contre les Américains  avec en filigrane  le spectre de la guerre froide qui surgit à nouveau .

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