Il pleut des obus de mortier à Damas alors que la france et l’Angleterre veulent armer les rebelles
mars 21, 2013
French. News. Cn
DAMAS, 21 mars (Xinhua)
Plusieurs obus de mortier sont tombés mercredi à Damas, la capitale syrienne, tuant au moins trois personnes et causant des blessés ainsi que des dégâts matériels, alors que l’Angleterre et la France semblent déterminées à apporter un soutien en armes aux rebelles sur le terrain dans l’espoir de faire pencher la balance de ce conflit qui dure depuis deux ans en faveur des rebelles.
Plusieurs obus de mortier sont tombés dans la région située entre les districts de Kafar Souseh et Fahemeh, tuant trois personnes et en blessant 50 autres, a rapporté l’agence de presse syrienne d’Etat SANA.
Il a été précisé que les obus étaient tombés dans les environs d’un service de renseignements d’Etat situé à proximité d’un orphelinat, ajoutant que le bilan des morts pourrait s’aggraver étant donné que des blessés se trouvent actuellement dans un état critique.
Plusieurs autres obus ont frappé le camp Al-Sheih pour les réfugiés palestiniens à l’extérieur de Damas.
Par ailleurs, des affrontements ont fait rage mercredi dans plusieurs points chauds autour de Damas, à savoir les villes d’al-Maliha, de Jdeidat Artouz, de Adra, d’al-Thiyabiya et du camp palestinien de Hseiniya, une personne a été tuée dans une attaque d’obus de mortier contre le camp Yarmouk.
Le Premier ministre britannique Cameron a déclaré que si l’UE refuse de supprimer l’embargo d’armes imposé contre les rebelles syriens, son pays contournerait l’embargo et agirait seul.
« L’Angleterre est prête à garder ouvertes toutes les options sur la fourniture d’armes aux rebelles syriens après que David Cameron ait indiqué que l’Angleterre serait prête à contourner l’embargo d’armes de l’UE si les autres pays membres refusent de lever la mesure en mai », a poursuivi mercredi le quotidien britannique the Guardian suite à une discussion entre Cameron et un comité parlementaire.
« J’espère que nous pourrons convaincre nos partenaires européens parce qu’un changement devient nécessaire, et qu’ils seront d’accord avec nous », a indiqué M. Cameron au comité parlementaire. « Mais si nous ne pouvons pas le faire, alors il n’est pas exclu que nous aurons peut-être à faire les choses à notre façon. C’est possible », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, M. Cameron a approuvé l’approvisionnement de véhicules à quatre roues motrices pour l’opposition syrienne dans un paquet de 9,4 millions d’euros d’équipements non létaux.
En même temps, la France a laissé entendre qu’elle exhorterait l’UE à modifier l’embargo d’armes pour permettre la livraison d’armes, tout en appelant « un changement du pouvoir en Syrie ».
« Nous comprenons l’idée de ne pas ajouter d’armes aux armes, mais cette position ne marche pas dans la réalité… », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Bien que les communiqués officiels n’indiquent qu’une volonté d’apporter des armes aux rebelles, des reportages occidentaux ont mentionné que les armes avaient déjà été expédiées aux rebelles.
Le quotidien britannique Star Sunday a récemment publié un reportage, selon lequel le gouvernement britannique avait envoyé « un arsenal d’armes secret de 20 millions d’euros aux rebelles syriens, dont des fusils d’assaut, des mitrailleuses et des missiles ».
« Les caches secrètes — aptes à armer 1 000 soldats — sont situées dans les pays voisins et les armes pourraient se retrouver incessament entre les mains des rebelles » , a dit le quotidien sur son site internet, citant « une source bien placée de Whitehall ».
« Un arsenal secret a été mis en place », a noté le quotidien, ajoutant que « si l’embargo d’armes de l’Union européenne est levé, le stock d’arme sera disponible et les armes expédiées ».
Le journal allemand Der Spiegel a également rapporté que les troupes américaines déployées sur la frontière jordanienne s’étaient engagées dans des opérations de formation à pleine échelle destinées aux rebelles de l’Armée Syrienne Libre (FSA).
Le gouvernement syrien a exhorté l’ONU à maintes reprises à pousser les alliés régionaux et internationaux des rebelles à mettre un terme à l’armement et au financement des rebelles pour entreprendre un dialogue national.