La plupart des musulmans ne se reconnaissent pas dans cet appel à la division entre musulmans: L’imam de La Mecque prône la fermeté contre le régime syrien
août 11, 2012
« La Oumma (nation) islamique vit un tournant » dans son histoire, a souligné l’imam, invitant les participants au prochain sommet islamique, placé sous le signe de la solidarité, à « un dialogue de haut niveau et transparent, qui redonnera à la Oumma sa vitalité ».
Il a mis en garde contre le risque de « sédition confessionnelle » dans le monde musulman, divisé entre sunnites conduits par l’Arabie saoudite et chiites emmenés par l’Iran.
Ce confessionnalisme « odieux que certains parmi les ennemis de la Oumma tentent de développer (…) est la racine de la discorde, la rivalité, les hostilités et la rancoeur », a-t-il dit, avertissant qu’il constitue « un obstacle de taille à la réalisation de l’unité des musulmans ».
Il faisait une allusion à peine voilée à l’Iran chiite, accusé d’attiser le confessionnalisme en soutenant ses coreligionnaires dans des pays touchés par le Printemps arabe, comme le Yémen, Bahreïn ou la Syrie.
Téhéran a annoncé la participation du président Mahmoud Ahmadinejad au sommet de La Mecque, convoqué à l’initiative du roi Abdallah d’Arabie saoudite, dont le pays entretient des relations empreintes de méfiance avec la République islamique.
Outre la crise syrienne, le sommet de La Mecque devrait être aussi l’occasion d’évoquer le processus de paix israélo-palestinien, actuellement dans l’impasse, et d’autres questions islamiques dont la situation de la minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie.