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Les Syriens « pro-rebelles » continuent d’avoir pignon sur rue à la RTS


Les Syriens « pro-rebelles » continuent d’avoir pignon sur rue à la RTS
Par Silvia Cattori — 03 décembre 2016

Les USA et la Grande-Bretagne suspendent l’aide non militaire à la SyrieLe public suisse – ou français – qui n’a que les médias traditionnels comme source d’information, ignore que la ville d’Alep a été mise à feu et à sang depuis l’arrivée de combattants venus, en grande majorité de l’étranger, faire « le djihad » en Syrie.

Les médias occidentaux diffusent depuis le début de la guerre en Syrie des reportages, fabriqués par des vidéastes professionnels liés aux groupes armés, en les présentant comme des documents objectifs. Parallèlement ils donnent la parole à des Syriens qui confortent cette propagande destinée à innocenter les groupes terroristes qui tirent sur les civils à Alep-Ouest. Ce qui revient à induire en erreur l’opinion publique et à la retourner contre ceux qui en Syrie tentent désespérément de les déloger : Assad et ses alliés. Ce que vit en réalité la grande majorité des Syriens qui fuient les groupes armés, et habitent dans les zones administrées par le gouvernement, n’est pas pris en compte par ces médias embarqués à légitimer des gangs terroristes qualifiés de « rebelles modérés » (*), qu’ils assimilent insidieusement à une « opposition démocratique ».

Voir ci-dessous comment la rédaction de la radio RTS présente la situation à Alep, parle du « dernier hôpital » (**) – fable utilisée par des ONG pro-rebelles pour alimenter des campagnes anti-Assad – au moment où l’armée gouvernementale a lancé une offensive devant conduire à libérer les Alépins de la présence des gangs terroristes venus de partout s’installer à Alep-Est.

La version de la guerre à Alep selon la Radio télévision Suisse
Alep, une ville anéantie dans l’indifférence générale, (RTS) | 22 novembre 2016 | RTS

La ville syrienne d’Alep est bombardée depuis plus d’une semaine sans interruption par les forces gouvernementales. On dénombre des centaines de morts, notamment dans les quartiers rebelles. Interview de Salam Kawakibi, chercheur et coordinateur de projets à l’Arab Reform Initiative.

salam-kawakibi

RTS Keystone/Salvatore di Nolfi)

Source : http://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/alep-une-ville-aneantie-dans-lindifference-generale?id=8166296
La version de la guerre à Alep selon Pierre Le Corf
Témoignage sans concession d’un humanitaire français à Alep-Ouest | 21 nov. 2016

Source: Bertrand Riviere

Pierre Le Corf, résidant et humanitaire à Alep témoigne de la réalité de la vie quotidienne des civils d’Alep Ouest sous les bombes des terroristes, que les médias occidentaux nomment faussement selon lui des « rebelles ».

Pierre Le Corf :

« Je vous ouvre une petite fenêtre sur Alep en ce dimanche. Je n’arrive toujours pas à trouver les mots justes, c’est difficile comme exercice avec la situation, tant d’émotions de souvenirs, mais c’est sincère, … pendant ce temps des tirs de mortiers et de roquettes qui tombent ici à L’ouest se mélangent aux combats à l’Est et dans le ciel, les terroristes qui nous tirent dessus en ce moment (juste la une des roquettes a tué 7 enfants sur une école) essayant en même temps de détruire les avions qui bombardent leurs positons armés et protègent – du moins limitent les attaques sur les 1,2 millions de civils ici (quand les avions s’en vont, même pour peu de temps, les roquettes et mortiers pleuvent ici).

Ne me prenez pas à défaut, je ne suis pas là pour faire de la politique ou lancer des débats, je parle de ce que je vois depuis tant de mois, de ce que j’entends de ceux qui se sont échappés même récemment des zones contrôlées par les fronts Islamiques (et non rebelles comme on les appelle en Occident), des familles entières ayant la chance d’être en vie entre les snipers et les mines anti-personnel (étant donné que le prix de sortie à payer est de 300$ et que personne ne peut se l’offrir ils doivent partir dans des conditions très limitées, comme Mahmoud par exemple) Ici les drapeaux noirs sont légion, comme je le disais ici seuls des drapeaux noirs tout autour de la ville.

Pas de question d’opinion ou de parti, pas de tout blanc ou tout noir, cette guerre est meurtrière ici et de l’autre côté mais comprenez que les gens meurent de tirs de l’Est vers l’Ouest et de l’Ouest vers l’Est de par la seule présence de fronts Islamiques armés et offensifs au milieu des civils utilisés directement ou indirectement comme otages. Ils sont là, ils tuent et les gens meurent autour d’eux. C’est si simple mais si difficile à faire comprendre …

Ma mission c’est l’humain, je prie pour chaque homme femme et enfant qui ne porte pas une arme mais je tiens à souligner qu’elle n’est pas meurtrière à cause d’une guerre, puisque cette guerre est une mascarade, mais à cause d’idéologies ici et d’intérêts extérieurs qui insufflent la mort et des moyens de l’insuffler au quotidien en Syrie, détruisant son histoire, sa vie et l’espoir de tous ceux qui y vivent.

Pardon de parler tant, ce n’est pas forcément clair … mais vous devez comprendre ce qui se passe au-delà de ce que racontent les médias qui sont parfois malveillants parfois paresseux, vous devez comprendre que vous en êtes les relais … je suis juste fatigué de voir tant de gens mourir gratuitement au service de quelques individus ou n’être qu’un sujet de surface (incompris ou déformé) pour animer les discussions des dîners entre deux verres de vin et avoir l’air intelligent. »

Source: Bertrand Riviere
Une information déséquilibrée

Silvia Cattori | 3 décembre 2016

Le public de la RTS n’a pas accès à des sources qui expriment le point de vue de Syriens qui subissent les exactions des « rebelles modérés » cités par Salam Kawakibi. Nous l’avons dit et répété, selon le Dr Nabil Antaki, qui réside à Alep-Ouest, il n’y a jamais eu de « rebelles modérés » en Syrie.

Comme on a pu le constater l’entretien de la RTS déroule le tapis à un individu qui exprime le point de vue des groupes armés considérés par les habitants d’Alep-Ouest comme des envahisseurs, des terroristes. Il est de plus en plus choquant de savoir que malgré les nombreux témoignages attestant des souffrances des habitants d’Alep-Ouest, qui attendent que l’armée gouvernementale les libère définitivement de ces gangs qui les terrorisent, la RTS continue à cacher cette réalité au public ne donnant la parole qu’à des personnages connus des Syriens pour diffuser la propagande de prétendus « rebelles modérés » qui – cela ils ne le précisent pas – font flotter les drapeaux d’al-Nosra et d’al-Qaïda partout où ils s’installent.

Nous avons fait suivre l’interview de Salam Kawakibi à des habitants d’Alep-Ouest. Les réponses de personnes qui connaissaient Salam Kawakibi, du temps où il vivait à Alep avant la guerre, ne se sont pas fait attendre.

« Il a quitté Alep au début de la guerre. Il dit n’importe quoi. Il faudrait l’inviter à venir vivre à Alep-Ouest; ou même il faudrait qu’il aille s’assurer de l’existence de ses amis « les rebelles modérés ».

« C’est scandaleux, révoltant. Comment vos médias peuvent-ils se fier à des personnes qui se placent ouvertement du côté des terroristes d’Alep-Est qui tirent sur nous ? »

La question mérite en effet d’être posée. Pourquoi les journalistes – d’une chaîne publique dotée de grands moyens – prennent pour argent comptant ce qu’affirment des individus qui ne représentent qu’eux-mêmes ? Pourquoi ne font-ils aucun cas de la grande majorité des Syriens – ici les civils d’Alep-Ouest – hostiles à ces djihadistes qui agressent leur pays et veulent renverser l’Etat syrien ?

La Suisse ne fait pas partie des puissances qui, comme la France, se sont engagées contre l’Etat syrien. Dès lors, pourquoi la rédaction de la RTS invite-t-elle systématiquement des Syriens qui légitiment l’action criminelle des groupes armés, aujourd’hui Salam Kawakibi. Hier Tawfik Chaama; un Syrien naturalisé suisse qui ne vit plus en Syrie depuis 1979 mais y retourne illégalement dans le cadre de l’UOSSM, une ONG humanitaire créé pour venir en aide aux groupes qui combattent l’Etat syrien et qui opère uniquement dans les zones tenues par le groupe terroriste Jabhat Fatah al-Sham, ex al-Nosra, la branche syrienne d’al-Qaïda et autres groupes du même acabit.

Silvia Cattori | 3 décembre 2016

(*) Alep: « STOP à la manipulation », par le Dr Nabil Antaki

Les habitants d’Alep-Ouest en leur majorité applaudissent des deux …

(**) http://arretsurinfo.ch/il-nest-pas-vrai-que-le-dernier-hopital-dalep-est-ait-ete-detruit/

Source: http://arretsurinfo.ch/les-syriens-pro-rebelles-continuent-davoir-pignon-sur-rue-a-la-rts/

Ecouter également le compte rendu de Pierre Le Corf le 29 novembre 2016: il décrit la joie des gens de voir l’armée syrienne avancer, libérer une partie d’Alep-Est

Interview : Ksénia Lukyanova
Montage, prise de son et mixage: Jb Deucher

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