Lorsque Clinton ( l’hyper…thyroidienne ) menace la Syrie…
septembre 11, 2012
En marge du sommet annuel du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), tenu, à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a déclaré que son pays n’avait pas besoin du feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU, pour renverser le régime de Bachar al-Assad. Les déclarations de Clinton sont, en effet, une réaction à celles de son homologue russe, Sergueï Lavrov, qui avait annoncé, au cours dudit Sommet, que Moscou cherchait à faire adopter les accords de Genève, au Conseil de sécurité.
Les accords de Genève ne font aucune allusion au départ du président syrien; par conséquent, une résolution, qui sera adoptée, conformément à ces accords, mettra hors de question la destitution obligatoire de Bachar al-Assad, pour régler la crise syrienne.
Les gouvernements qui n’assureront pas les intérêts des chancelleries occidentales, seront rayés de l’atlas du Moyen-Orient que l’Occident est en train de retracer. C’est la raison pour laquelle, les dirigeants occidentaux insistent sur le départ d’Assad, le liant au rétablissement de la paix, en Syrie, à chaque fois qu’ils parlent de la fin des violences, dans ce pays.
La Russie est bien consciente du fait que la chute de Bachar al-Assad ouvrira la voie aux Occidentaux, pour faire cavalier seul, au Moyen-Orient, ce qui n’est sûrement pas conforme aux intérêts de Moscou, sur l’échiquier international.
En outre, le renforcement des assises de Washington et de ses alliés européens, au Moyen-Orient, fera basculer le rapport des forces, au profit de l’Occident.
D’où la ferme résistance de la diplomatie de la Russie, face au changement du gouvernement syrien par les États occidentaux.
Moscou conforte sa position, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, dans deux dimensions: premièrement, la Russie a apposé son veto contre le projet des résolutions, parrainées par les États occidentaux, pour ainsi prévenir une intervention militaire, en Syrie, et deuxièmement elle présentera, selon Lavrov, le projet d’une résolution, qui ne fera aucune allusion à la destitution d’Assad.
C’est dans ce contexte que l’Occident ne compte plus sur le Conseil de sécurité, pour pouvoir faire avancer ses plans.
Voilà la raison pour laquelle, Hillary Clinton a déclaré, au Sommet de l’Apec, que la Maison Blanche et ses alliés agiraient hors du cadre de l’ONU et du Conseil de sécurité.
«Pour Washington, une résolution, dont l’application n’est pas garantie, ne sera pas en mesure de mettre fin aux violences». a ajouté la secrétaire d’États américaine, selon qui, le succès du plan de paix du Conseil de sécurité sur la Syrie est subordonné au recours à la force et à une intervention militaire. A vrai dire, madame Clinton pense qu’il faut montrer les dents à Bachar al-Assad, afin de réussir tout plan de paix, en Syrie.
Il ne faut pas oublier que la communauté internationale refuse une intervention militaire, en Syrie, et qu’elle n’entend, en aucune façon, rester silencieuse envers une telle décision.
Selon l’Occident, l’escalade des violences et le massacre des civils peuvent justifier une intervention militaire, en Syrie, aussi, ne serait-il pas surprenant de voir les terroristes et les rebelles armés intensifier, bientôt, les violences et les troubles, dans ce pays.