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Nomination de Hitto : 12 membres quittent la coalition syrienne 20-03-2013



mardi, 19 mars 2013

 

27 membres avaient boycotté la séance du vote. Et l’ambassadeur américain est intervenu en personne pour faire voter Hitto
 48 heures après la désignation de l’américain d’origine syrienne Ghassane Hitto à la tête du gouvernement intérimaire de l’opposition, douze membres de la Coalition des Forces de l’Opposition et la Révolution Syrienne (CFORS)  ont fait défection.

Durant le vote, 27 membres de la coalition avaient refusé d’y participer.

S’expliquant sur les raisons de cette décision, la vice-présidente du CFORS, Mme Souheir Al-Ataci a écrit sur son compte Facebook : «  je suis une citoyenne syrienne et je refuse d’être un sujet et encore moins une décoration », rapporte l’agence Sky News. EMme Ataci au milieu, Walid Bounni à droitet de déplorer : «  nous sommes bons lorsqu’il faut que nous nous matraquer… Non seulement les Etats nous déçoivent… Nous rivalisons entre nous lorsqu’il s’agit de nous décevoir les uns les autres… Nous sommes excellents lorsqu’il s’agit de nous lancer des accusations, de nous blesser les uns les autres, et de surenchérir les uns contre les autres ».

Walid al-Bounni, le porte-parole de la coalition l’a aussi quittée.
«  La principale question est le timing et la façon dont les choses ont eu lieu. La coalition a été poussée à accorder une majorité à des gens qui n’ont pas été élus », a-t-il regretté, précisant que chacun de ses 11 a fait défection pour ses propres raisons.

En effet, les raisons citées par Bounni diffèrent quelque peu de celles données par Kamal al-Labawani, (qui était membre du CNS avant) qui fait lui aussi partie de ceux qui ont fait défection. La principale raison qu’il argue est que «  la nomination de Hitto à la tête du gouvernement d’intérim a été une désignation et non une élection ».
Rejoignant Bounni, il désapprouve le fait que le CFORS «  est une instance qui n’a pas été élue, et qu’en conséquence, il ne revient pas le droit de choisir un Premier ministre par la majorité des voix, mais sur le principe du consensus ».

Dans une intervention médiatique, il avait révélé que ce rassemblement est « prisonnier des États régionaux et arabes et ne peut rien réaliser ».
«  Imaginez que son régime interne était préparé à l’avance et que nous n’avions qu’à le signer seulement. Il nous était même interdit de le modifier…. Il y a une cellule d’intelligence mondiale qui dirige le CORS… il ne peut rien changer », a-t-il révélé dans un entretien pour le site Zamane el-Wasl,
Toujours selon Labawani, « la coalition est infiltrée par l’Iran et a été conçue pour satisfaire Israël ».
Durant la même interview, il avait pris à charge la première instance créée pour les opposants syriens de l’extérieur, le Conseil National Syrien, (CNS) révélant qu’il avait été conçu sur une idée des services des renseignements français et américains, « pour changer les agents l’un après l’autre».

Quant aux autres membres du CORS qui ont suspendu le membership, il s’agit d’un responsable tribal syrien, Ahmad Jorba, en plus de Marwane Haj Rifai et Yahia al-Kourdi. L’identité des autres membres n’a pas été dévoilée.

les dessous du vote de Hitto: l’intervention de Ford

Lundi dernier, Ghassan Hitto, un américain d’origine syrienne a été désigné par 35 voix sur les 50 présents, après 14 heures de consultations au cours desquelles l’ambassadeur américain Robert Ford est intervenu en personne.

Selon le journaliste libanais Nida Hémadé, des divergences aiguës ont marqué cette séance dès les premières minutes.

«  Les désaccords tournaient autour du principe de former un gouvernement. Certains réclamaient la formation d’une instance exécutive a la place du gouvernement, donnant comme prétexte l’absence d’entente entre l’opposition de l’intérieur et celle de l’extérieur, auquel il faut ajouter le refus affiché par certaines brigades armées de l’intérieur d’une tutelle politique de la part de ceux qui vivent à l’étranger » a révélé une source informée de ce qui se passait le jour-là.

Et d’ajouter : «  d’autres avaient avancé comme motifs la crainte que ce gouvernement ne soit l’ébauche de la scission de la Syrie, surtout qu’il ne disposera pas du soutien de nombreux Etats puissants et influents dans la crise syrienne sur la scène internationale, comme la Russie, la Chine, les pays du Brics, l’Iran, certains pays latino-américains et pays arabes voisins de la Syrie, à l’instar de l’Irak, la Jordanie et du Liban ».

Ont adhéré à cette position le chef du CORS Maaz el-Khatib, Riad Seif, Oussam al-Kadi et Anouar al-Bounni ainsi que du groupe de la Déclaration de Damas.

Leur approche a toutefois été rejetée. Quelques heures avant l’intervention du diplomate américain, le nom de Hitto a circulé comme étant le favori. Et lorsque Ford s’est immiscé pour imposer le vote en sa faveur, le tiers des membres de la coalition se sont retirés de la séance: 27 membres sur les 73.
En Syrie, une première position est venue du chef du Haut-Conseil militaire révolutionnaire, le général déserteur Moustafa Cheikh qui supervise les milices de l’Armée syrienne libre. Il a lui aussi rejeté la désignation de Hitto.

Site de la chaîne AlManar-Liban

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