Président Al Assad: l’Occident « paiera cher » son soutien à Al-Qaïda
avril 18, 2013
Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé mercredi que « les Occidentaux jouaient avec le feu en finançant Al-Qaïda ». Dans une interview d’une heure à la chaîne syrienne Al-Ikhbariya, où il est apparu détendu et serein, M.Al Assad a prévenu que la guerre faite à son pays pourrait gagner la Jordanie voisine qu’il accuse d’entraîner les combattants « rebelles » et de faciliter l’entrée de « milliers » d’entre eux en Syrie. « L’incendie ne s’arrêtera pas à nos frontières, tout le monde sait que la Jordanie est aussi exposée (à la crise) que la Syrie », a-t-il dit. « L’Occident a déjà payé très cher le fait d’avoir financé Al-Qaïda à ses débuts en Afghanistan. Aujourd’hui, il fait la même chose en Syrie, en Libye et dans d’autres endroits mais il le paiera cher au sein mème de l’Europe et des Etats-Unis », a prévenu M. Al Assad. Il faisait allusion à l’aide accordée par Washington aux membres d’Al-Qaïda dans les années 1980 en Afghanistan . « L’Occident ne se doute t-il pas que ce terrorisme se retournera contre lui ? » a-t-il précisé. » Ils combattent Al-Qaida au Mali et le soutiennent en Syrie. C’est la politique de deux poids deux mesures », a-t-il ajouté en référence à l’intervention française dans ce pays africain. M. Al Assad a en outre souligné dans son interview « qu’il n’y a pas de terroriste modéré », rejetant toute distinction entre les » rebelles » de l’Armée syrienne libre (ASL) et les groupes salafistes dont le Front Al-Nosra qui a récemment fait allégeance à Al-Qaïda. « Al-Qaïda domine (la rébellion) en Syrie », a-t-il insisté. « La fin de la Syrie » Le président syrien a également affirmé qu’une défaite du pouvoir face aux « rebelles », qu’il a toujours qualifiés de « terroristes » financés par l’étranger, signifierait « la fin de la Syrie ». « Nous n’avons pas d’autres options que la victoire, car si nous ne sommes pas victorieux ce sera la fin de la Syrie », a assuré M. Al Assad. Il a lié son départ à une « décision du peuple » laissant entendre qu’il pourrait se représenter à la présidentielle à l’issue de son mandat en 2014. Pas de négoications avec ceux qui ont vendu la patrie M.Al Assad s’en est pris à la pseudo-opposition, essentiellement basée à l’étranger, doutant de son patriotisme et minimisant son appui populaire en estimant qu’elle n’était pas à la hauteur pour s’engager dans un dialogue avec Damas. « Comment pouvez-vous ètre patriote si vous avez fui à l’étranger ? (…) Dans tous les pays du monde, l’opposition est une opposition élue qui bénéficie d’une base populaire. Où sont les élections sur lesquelles se base cette opposition-là? », a-t-il demandé. Sur un éventuel dialogue avec l’opposition, M. Assad a affirmé « qu’il ne négocierait pas avec ceux qui ont encaissé de l’argent pour vendre la patrie et qui n’ont aucune légitimité populaire ». Evoquant une éventuelle intervention humanitaire internationale, dans un pays qui compte désormais selon l’ONU 2,5 millions de déplacés et d’importantes pénuries alimentaires, M. Al Assad a estimé qu’elle « viserait uniquement à détruire les Syriens » en rendant le pays dépendant de l’étranger. |
je peux avoir la video de cette interview ?