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« Si les États-Unis n’agissent pas à temps, l’Iran les vaincra » (Rice).


 "Si les Etats-Unis n'agissent pas à temps, l’Iran les vaincra" (Rice)
 
L’ex-secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a écrit un article sur la crise syrienne, qui a été publié, récemment, dans le quotidien « Washington Post ». Dans cet article, Mme Rice a considéré la Syrie comme le pont entre l’Iran et le Moyen-Orient arabe. Elle estime que l’Iran souhaiterait développer son influence, parmi les populations chiites de la région, en soutenant, ouvertement, le gouvernement syrien. Elle croit que les États-Unis doivent sortir vite de leur posture électorale, pour soutenir, immédiatement, l’opposition au gouvernement syrien. Mme Rice estime que, malgré le danger de la prise du pouvoir, par les groupes extrémistes, comme Al-Qaïda, après une éventuelle chute du gouvernement du Président Bachar al-Assad, en Syrie, le vrai danger, pour les États-Unis, serait une victoire finale de l’Iran, au Moyen-Orient, au détriment des alliés régionaux des États-Unis.

-Le temps presse pour reconstruire la carte du Moyen-Orient :

«La guerre civile, en Syrie, serait le dernière acte de la pièce du découpage des pays au Moyen-Orient. Pourtant, le temps presse parce que nous risquons de perdre l’occasion de maintenir la cohésion du Moyen-Orient et la possibilité de reconstruire l’Ordre régional sur la base de la tolérance, de la liberté et de la démocratie. Iran et Égypte sont des pays anciens de la région. C’est également le cas de la Turquie, pourtant les Kurdes aspirent encore à l’indépendance et ils créent encore des problèmes pour le gouvernement d’Ankara qui se méfie toujours de leurs intentions».

-La diversité ethnique et confessionnelle :

«Les autres États de la région ont des frontières qui avaient été tracées par la Grande-Bretagne et la France au lendemain de la Première Guerre mondiale, sans prendre en compte les particularités ethniques et confessionnelles des différentes régions. Par conséquent, à Bahreïn, où 70% de la population sont composés de Chiites, le pouvoir est monopolisé par une minorité sunnite qui y a établi un système monarchique traditionnel. A l’époque de la création du royaume saoudien, les Chiites représentaient 10% de la population de l’Arabie. En Irak,  les Chiites représentent 65% de la population, tandis que les Sunnites ne représentent que 20% de la population irakienne, le reste étant représenté par les Kurdes et les autres groupes ethniques et confessionnels. Jusqu’en 2003, l’Irak était gouverné par une dictature dirigée par les Sunnites. Au Liban, la population se partage, inégalement, parmi les Chiites, les Sunnites et les Chrétiens. Et, enfin, en Syrie, la population est composée de Sunnites, de Chiites, de Kurdes, de Chrétiens et d’autres groupes minoritaires, tandis que le pouvoir est dans les mains de la minorité alaouite».

-Les mouvements de libération menacent les États arabes :

«La structure du pouvoir, au Moyen-Orient, est très fragile car elle s’appuie depuis plusieurs décennies sur les dictatures et les petites monarchies. Après le développement des mouvements de libération, à Tunis, au Caire et partout ailleurs, les régimes despotiques de la région perdent de leur prestige et de leur autorité. Il est donc probable que ces gouvernements éclatent bientôt. Après la chute de Saddam Hussein, à Bagdad, les États-Unis souhaitaient pouvoir y créer une démocratie associative multiethnique pour renforcer la participation de tous les Irakiens à la vie politique. La tenue des élections a créé un gouvernement puissant à Bagdad mais les nouvelles institutions sont encore fragiles et sont fortement marquées par les agitations et les évolutions rapides de la région».

-Le scénario libyen ne peut pas se reproduire en Syrie :

« La position des États-Unis de ne pas intervenir directement dans la crise syrienne a poussé les dirigeants irakiens à vouloir créer des alliances avec certains pays de la région. Si le Premier ministre Nouri al-Maliki sentait ne pas pouvoir compter sur le soutien de Washington, il pourrait finir par essayer sa chance à Téhéran. Notre plus grande erreur en 2011 était de prétendre que la crise syrienne serait une question humanitaire. Or, nous devons savoir que le scénario de la Libye ne peut pas se répéter en Syrie. »

-La Syrie est l’atout principal de l’Iran au Moyen-Orient :

«A présent, l’Iran essaie de promouvoir son influence sur les populations chiites de la région afin de pouvoir renverser les régimes actuels dans des pays, comme Bahreïn, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Liban, en unifiant les Chiites de ces pays. Le Hezbollah est l’instrument principal des Iranien pour réaliser cet objectif. Dans ce cadre, la Syrie de Bachar al-Assad est le pont qui relie l’Iran au Moyen-Orient arabe. Téhéran ne cache pas la coopération de ses services de renseignements et de sécurité avec le régime du Président Bachar al-Assad. Dans ce contexte, les efforts de l’Iran pour avoir accès à l’arme atomique ne constitue pas uniquement un danger pour Israël mais pour tous les pays de la région».

-Le Qatar et l’Arabie saoudite soutiennent les groupes extrémistes sunnites :

«L’ Arabie saoudite, le Qatar et leurs voisins arabes dans le golfe Persique, soutiennent, financent et arment les groupes sunnites en Syrie. Les Turcs craignent que les Kurdes de la Syrie ne déclarent leur indépendance».

La Russie de Poutine n’interviendrait pas contre Assad :

«Depuis des mois, la Maison Blanche cherche à obtenir l’accord de la Russie et de la Chine d’accepter les résolutions que Washington souhaite faire approuver au Conseil de sécurité de l’ONU. Il faut savoir que Vladimir Poutine ne ferait rien contre le régime actuel de la Syrie, s’il  sentait que le Président Bachar al-Assad n’avait pas la moindre chance de surmonter les rudes épreuves actuelles».

-Il est nécessaire de créer une zone d’exclusion aérienne en Syrie :

«Les États-Unis et leurs alliés doivent absolument créer une zone d’exclusion aérienne en Syrie. Cela permettra à la Maison Blanche de faire plus de pression sur Damas et de peser davantage sur les évolutions de la région. Depuis plus d’un an de guerre civile en Syrie, les groupes les plus extrémistes ont été renforcés au sein de l’opposition armée au gouvernement syrien. Malgré le danger de la prise du pouvoir par les groupes extrémistes comme Al-Qaïda après une éventuelle chute du gouvernement du Président Bachar al-Assad en Syrie, le vrai danger pour les États-Unis serait une victoire finale de l’Iran au Moyen-Orient, au détriment des alliés régionaux des États-Unis. Dans ce cas, nos alliés régionaux seraient les grands perdants. Le feu de la guerre au Moyen-Orient est loin de s’éteindre. En tout cas, les élections présidentiels sont terminées aux États-Unis et nous devons nous préparer à agir vite dans la région». 

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2 Commentaires
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claudia
claudia
11 années il y a

Il aurait été très étonnant que cette vieille sorcière ait une opinion différente. Elle fait partie du Nouvel Ordre Mondial machiavélique. Ce que les gros pashas du Golfe ignorent c’est qu’une fois leurs services rendus afin de servir les intérêts américains, ils seront détruits par ces mêmes Américains. C’est leur modus operandi: ils sont amis pour un certain temps et lorsque le travail est terminé, ils t’éliminent. Ce sont des chiens enragés qui n’ont aucune émotion envers l’être humain.

Francenaldo Amorim
Francenaldo Amorim
11 années il y a

Claudia, vous avez dit tout, sur ces démons sionnistes américans/israéliens, qui comme ils ne peuvent pas agir directement pour le renverrsement des pays ciblés, ils engage les groupes radicalles islamique de Al Kaeda, les frères mussulmans, etc..pour faire le sale boulot, créant l ´annarchie dans ces pays à renverser, après ils compte user les commandos spécialles de l ´OTAN/ Israel, pour tuer tous les commandantsde des insurgents, et de mercennaires.

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