Syrie – Vers la profanation du cadavre de Gilles Jacquier par Paris.
janvier 13, 2012
Par Allain Jules
Publié le13 janvier 2012
En droit pénal, l’acte que vient de pratiquer la France en rapatriant le corps du journaliste Gilles Jacquier de France télévision est une appropriation frauduleuse d’un corps. Comment peut-on ensuite demander aux autorités syriennes de faire la lumière sur l’assassinat par des terroristes dits opposants ? C’est simplement une tentative de destruction, dégradation et détérioration de preuves. Ainsi, on fera dire aux légistes ce que veut le quai d’Orsay ou l’Elysée.
Cette tentative de blanchiment de terroristes en diffusant de fausses informations est un acte ridicule et condamnable. Quand on sait que ce système est basé sur le mensonge et la falsification perpétuelle. Faut-il rappeler aux uns et aux autres que la constitution, en France, d’un mouvement insurrectionnel, d’une usurpation de commandement et d’une levée de forces armées et provocation à s’armer illégalement est une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ? Pourquoi le permettre en Syrie alors qu’en France, tout contrevenant est passible de prison ? Bien plus, en Syrie, il y a atteintes à la défense nationale, à la sécurité des forces armées etc, et ceci est aussi condamnable en France mais permis par Paris à des Syriens.
Aidé donc par des éditorialistes faussaires, ou plutôt éditocrates, flouant aisément la déontologie journalistique, Paris pose les bases d’une stratégie du faux en s’aidant de paraboles du vide alors que la Syrie vient de mettre une commission d’enquête en marche. Cette soustraction du cadavre de Gilles Jacquier ne peut qu’apporter, encore une fois, le doute. Damas est privé de faire la lumière et Paris ne peut la faire. C’est élémentaire mon cher Watson. Ainsi, on fera dire tout et n’importe quoi au macchabée. Une falsification macabre est à redouter.
Sur le plan balistique, de positionnement et des circonstances, Damas pourra apporter des éclaircissements. Quant à Paris, hélas, rien ne peut être élucidé sinon le constat de la mort par balle. Et après ? En voulant par tous les moyens éroder la viabilité du régime syrien, Paris méprise et insulte la mémoire des sept Syriens tués en compagnie de Gilles Jacquier, et plus de 34 blessés. “Manipulation” crie Paris, lançant des cris d’orfraie aussi ridicules que pathétiques. Mère Agnès-Mariam de la Croix, religieuse libanaise du couvent de Saint Jacques l’Intercis, en Syrie, développe plutôt une autre version, plus fiable celle-là.
La “communauté internationale” exhorte la Syrie à protéger la presse. Tiens donc, mais, lorsque les terroristes qui veulent déstabiliser la Syrie tuent des militaires, personne ne les entend. Cette dernière n’a décidément jamais de respect pour les peuples et refuse de se déjuger après avoir cru bon, malgré les preuves, de disculper ses poulains du Conseil national syrien (CNS opposition) et les rois de la désinformation, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Du moins, ce n’est pas une surprise, venant de ce Gouvernement français, spécialiste en trituration de la réalité. Gilles Jacquier en est le prétexte.